Dernières chroniques | Last reviews
publié le 04 octobre 2025  
Gloin
All Of Your Anger Is Actually Shame (And I Bet That Makes You Angry)
 
publié le 01 octobre 2025 publié le 28 septembre 2025
Mossaï Mossaï
Fourrière
Spelterini
Hyomon-Dako / Magnésie
publié le 24 septembre 2025 publié le 24 septembre 2025
Rye Coalition
Paid In Full 7’’
Slutavverkning
Skräp 7’’
publié le 23 septembre 2025 publié le 17 septembre 2025
Lifeguard
Ripped And Torn
Crowd Of Chairs
Breather
publié le 13 septembre 2025 publié le 12 septembre 2025
Blue Youth
Defeatist
Hubert Selby Jr Infants
Bingo
publié le 10 septembre 2025 publié le 08 septembre 2025
Clamm
Serious Acts
Holy Scum
All We Have Is Never
publié le 04 septembre 2025 publié le 01 septembre 2025
Self Improvement
Syndrome
Porcelain
Harmony/Torch 7’’
publié le 31 juillet 2025 publié le 30 juillet 2025
Deadguy
Near-Death Travel Services
Lower Slaughter
Deep Living
publié le 29 juillet 2025 publié le 28 juillet 2025
Wipes
Don’t Tell My Parents
Klamp
Totaal Techniek
publié le 27 juillet 2025 publié le 26 juillet 2025
Sumac and Moor Mother
The Film
Eyes
Spinner
publié le 25 juillet 2025 publié le 24 juillet 2025
Birth (Defects)
Deceiver/Mirror
Orfeu
Felix Culpa
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The Art of Self-Defense
Gláss / s/t
Stupéfiant Gláss. Dans une verve créatrice inarrêtable. Tellement qu'on a du mal à suivre le rythme des aventures du groupe américain dont on sait peu de choses. C'est à dire rien. Trois mois après Local Man Dies, Gláss a sorti un nouvel album dans le monde du virtuel. Aussi long, aussi chargé, aussi incroyable. Encore une fois, presque une heure et demi de musique et rien à jeter. Entre du Gláss pur jus, tendu, répétitif de manière centrifugée et aliénant (Off Ramp, Cheater Bar, le fabuleux Dream O'Thieves et une poignée d'autres montrant un Gláss plus direct et nerveux) et des libertés prises avec le commun des structures, les 16 morceaux offrent une abondance d'inventivité, d'allant et de singularité, que cela dure à peine deux minutes ou plus de treize. Une oeuvre trop copieuse pour en faire le tour en quelques mots mais essayez au moins une fois dans votre chienne de vie de vous enfiler un album de Gláss, regrets impossibles.
Et comme Gláss ne s'arrête jamais, le groupe a également publié un mois après cet album, Forbidden Cache, mais c'est à réserver à un public averti, fan d'expérimentations, de plages bruitistes, ambiantes et autres bizarreries sonores. Si c'est le cas, 45 morceaux vous attendent pour pas loin de dix heures de musique. Bon courage puis bonne chance surtout.
[publié le 02 octobre 2025]

Naked Objects / Dim
Toutes les sorties de Naked Objects ne sont pas répertoriées sur cette gazette internet et particulièrement dans cette rubrique puisque quasi tous les enregistrements de cette entité new-yorkaise ne connaissent que le format numérique. Rien que pour 2025, Naked Objects a publié trois EPs de trois titres à chaque fois. Breaks/Falls en février, Machines, Agents, Host en avril et donc Dim ce mois-ci. Pas mal pour un groupe dont on disait en décembre 2024 que ses sorties se faisaient moins fréquentes. Mais rien ne peut se mettre en travers de Naked Objects et encore moins perturber une musique immuable ne déviant pas de son credo post-punk, descendance Gang Of Four/Joy Division avec guitare ponceuse tendance noise, batterie sèche et précise, basse aux consonances dub, voix froide et détachée. Dim, Scan et Sol, trois nouveaux morceaux perpétuant la tradition avec toujours autant de classe et d'inspiration plus un surplus de mordant sur le titre éponyme.
[publié le 18 septembre 2025]

S$old / Sad Sight For Sore Eyes
Sad Sight For Sore Eyes, une cassette qui vaut pour un album, le premier. Neuf titres en mode trio, ce qui était déjà le cas pour leur précédent EP, contrairement à ce qui avait été dit, Robert Comitz (Still/Form, Marriage + Cancer) ayant en fait quitté le navire juste avant la pandémie. Des ex-beaucoup de groupes (au hasard, Angel Hair, The VSS, Antioch Arrow, Get Hustle) qui continuent de frapper vite et fort, de façon exponentielle même, matraquer et faire bouillir un noise-rock hardcore granuleux et pressant. Pas de relâchement chez ces vétérans de la scène punk US, surtout en ce moment. Trop de raisons de ruer dans les brancards, d'éructer avec la rage aux lèvres. Triste vision pour des yeux endoloris que le trio a appelé ça mais S$old sait mettre les formes pour que le sourire revienne bien que les canines soient très aiguisées.
[publié le 09 septembre 2025]

Horseboy / Wild, Passionate, Ugly
Horseboy est un cheval fougueux et il le prouve une seconde fois avec Wild, Passionate, Ugly qui se fait passer pour leur premier album en version numérique (en attendant mieux ?). À peine deux ans après leur premier EP, le quatuor de Kansas City chevauche toujours avec entrain et passion les terres du noise-rock et elles sont très agitées, teintées de post-hardcore et de screamo avec Kat Plank déchaînée derrière le micro et un chant qui racle le fond de la gorge. Mais c'est fait avec aplomb, discernement, une rage non feinte et elle ne fait surtout pas que hurler. Huit titres expéditifs mais marquants, trépidants et cinglants, tournoyants et clairvoyants, comme si Jaks rencontrait Nerver, avec des accents plus rock-noisy au milieu de la bourrasque comme sur Cocteau Cryoprison et cet atome de folie qui suinte derrière chaque morceau et menace d'éparpiller toutes les chairs à chaque instant. Horseboy, à bride abattue.
[publié le 02 septembre 2025]

Lebrique / LBRQ
Lebrique, c'est ce nom qui sonne comme chez nous mais qui vient d'Ipswich chez les voisins anglais. LBRQ, nouveau cinq titres numérique trois ans après le CD Head Trap. Lebrique balance un nouveau pavé, du lourd et du solidement charpenté, entre noise-rock et post-hardcore avec son lot d'émotions viriles et une caisse claire qui taquine les nerfs. Lebrique, une bonne grosse chape de plomb qui s'abat sans coup férir, ça ne rigole pas même si le trio se permet quelques petites envolées mélodiques sur Regular Life ou Left To Turn pour alléger la densité du propos.
[publié le 01 août 2025]

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The Art of Losing (+)
Phillippé/Guinea Pig
split - LP
Tropical/Short Egg records 1997
Phillippé
Misamee - 7''
Flowerviolence records 1998
Phillippé/Universal
Love - split 7''
Flowerviolence/Hombre Lobo records 1999
[publié le 28 septembre 2025]



Phillippé, ça n’a pas l’air dit comme ça mais c’est de l’Allemand. Un groupe avec le batteur Florian Brandel, futur Eniac et Auxes qui reprenait quelques caractéristiques de groupes emo-hardcore de Washington DC avec un vernis plus noisy et qui aura eu le temps de faire frétiller la marmite rock le temps de deux singles, un split album avec Guinea Pig et un album qui ne vous sera pas soumis aux affres du téléchargement parce qu’il ne vaut pas franchement le coup. Par contre, avant cette sortie de route finale ratée alors que le groupe avait déjà mis la clef sous la porte (ce qui explique sans doute cela), Phillippé avait très bien débuté dans la vie avec les sept titres du split LP avec leurs compatriotes de Guinea Pig. L’enregistrement est au cordeau, ça racle avec plein d’échardes qui dépassent. Le chant éraillé participe à cet effet de rugosité et il faut toute la dextérité du guitariste et la flexibilité des structures pour amener de l’émotion dans ces âpres bordées qui s’en sortent bien comme sur Estrangement et Drunk Poster alors que Roleplay dévaste tout à l’entrée et à la sortie et est tout calme et tordu au milieu. Chez Guinea Pig se retrouvent Manuel Wirtz, futur camarade de Brandel au sein de Eniac avec Stefan Day, lui aussi futur Eniac (et Huffduff) alors que le chant est occupé par Rebecca Oehms. Neuf morceaux dont les deux derniers sont sans titre et qui valent autant le détour que la face Phillippé. Un noise-core-punk furibard et déjanté avec des compos brèves et fulgurantes parfaites pour le mal de crane vu que le crane, Guinea Pig l’explose. Ce groupe allemand originaire de Trèves aura sorti deux autres singles qui peut-être un jour seront soumis à votre soif insatiable.

:: download Phillippé/Guinea Pig split LP

info :
33rpm, insert with lyrics. Phillippé ist Flo, Hengel, Bertil, David. Guinea Pig : Manu-guitarre, Stinki-bass, Oli-Schlagzeug, Becci-stimme. Entstanden 96/97 in Trier.





L’année suivante, Phillippé publie Misamee, un single quatre titres et première référence du label allemand Flowerviolence records. Le quatuor allemand continue de brouiller les pistes en insufflant une aura plus noise-rock à son emo-hardcore de base. Il avait même fait son petit effet à l’époque si on en croit ces obscurs écrits. Et c’est vrai que Misamee tient toujours bien la route, trouvant la balance idéale entre les coups de butoirs noise et les poussées plus poignantes avec des structures plus travaillées à l’instar de Nick’s Wife montrant un groupe évoluant dans le (très) bon sens.

:: download Misamee 7''

info : 33rpm, 1 insert with lyrics, 1 promo label insert. Florian Brandel, Oliver Hengel, Bertil Blees, David Blumann. Recordings done in may 1998 at Blubox, Troisdorf, with Sebastian Hack. Mixing done in july 1998 at Blubox by Guido Lucas and Phillippé.





En 1999 sort un autre split mais en format single avec leurs potes allemands de Universal. Sur l’insert promo du label Flowerviolence, il est écrit pour la description que Universal est un croisement entre Born Against et Uranus. Ils étaient bien gentils chez Flowerviolence. Oubliez Born Against, Uranus aussi tant qu’à faire et oubliez Universal surtout, il est proposé en téléchargement uniquement pour que ce split ne soit pas boiteux. Par contre, Phillippé propose deux belles boules, Ivory Throne et Big Brown Eyes. Deux furieuses compos abrasives et enlevées qui montraient un Phillippé mordre de plus en plus les plates-bandes du noise-rock. C’est la même année que sort leur unique véritable album, The Essence In Numbers, à titre posthume puisque le groupe s’est séparé avant la sortie. Reste une chronique qui n’en vantait pas les mérites même s’il subsiste de bons moments. Si vous cherchez bien et si le cœur vous en dit, vous en trouverez des traces sur l’internet.

:: download Phillippé/Universal split 7''

info : 33rpm, 1 insert, gatefold sleeve with lyrics. Phillippé : David Blumann - Fender. Oliver Hengel - Rickenbacker. Bertil Blees - Neumann. Florian Brandel - Remo. Recorded by Sebastian Hack, mixed by Guido Lucas in may 1998 at Blubox, Troisdorf. Universal resultieren aus: Arnd Eckstein am bass, Sascha Salipurovic am schlagzeug. Sowohl Lars Ortlepp als auch Juergen Schueler dienen der gruppe als gitarristen. Alex Assmann singt und ist fuer die inhalte aller bisherigen texte verantwortlich. Diese aufnahme entstand im august 1998 unter anderem durch die faehigkeiten von Lorenz Bluemler in seinem studio in Darmstadt, wofür sich die gruppe Phillippé die wir im rahmen mehrerer gemeinsamer konzerte konnten.

 
Your Halo Is A Radar
s/t - 10''
Insect records 2001
s/t - CDEP
Mom Pop records 2003
[publié le 14 septembre 2025]



Your Halo Is A Radar, c’est la filière suédoise qui savait si bien au début du troisième millénaire faire transpirer les foules avec un tas de groupes alliant hardcore, rock-noisy et punk-rock. Your Halo Is A Radar n’est pas le plus connu mais y figure quelques noms de membres qui ne se sont pas arrêtés là. Johan Folkesson (guitare) a intégré Switchblade. Gustav Bergström (batterie) a joué au sein de Quagmire. Jörgen Bang (basse et chant) a été le plus actif avec Trapdoor Fucking Exit, Last Match et The Je Ne Sais Quoi alors que Lukas Eckeskog (guitare et chant) a aussi joué avec Last Match. Sur ce premier six titres en forme de 10’’ à la pochette psyché, c’est la mouvance Drive Like Jehu et JR Ewing (des voisins norvégiens qui savaient aussi y faire dans le genre) qui entre en action. De quoi trépigner jusqu’au bout de la nuit en brandissant le poing en l’air mais pas seulement. Your Halo Is A Radar savait également juguler ses ardeurs, profiter des deux guitares pour tisser un canevas plein de finesse et jouer avec l’intensité comme sur Collecting & Acting qui aurait pu se trouver sur le catalogue de nombreux groupes de Dischord records. Six titres seulement mais ce disque n’est pas loin d’atteindre la demi-heure, notamment grâce à l’ultime morceau, Slave Chains, plus de huit minutes partagées en deux avec une seconde partie uniquement instrumentale après un long blanc, comme un morceau caché qui ne méritait pas de l’être. Your Halo Is A Radar avait de la ressource et elle a bien défié le temps.

:: download Your Halo Is A Radar 10''

info : 33 rpm, 1 insert with lyrics. Lukas Eckeskog, Johan Folkesson, Gustav Bergström, Jörgen Bang. Recorded and mixed by Carl Wikman at Ear 01May14 to 01May17.





Deux ans et un changement de batteur plus tard (Carl Malmgrem entre en piste), Your Halo Is A Radar revient avec à nouveau six titres mais seulement en version CD à la pochette fort ressemblante. Là encore, le disque titille les trente minutes parce que les Suédois aiment prolonger le plaisir, faire durer les morceaux qui, si on en croit la chronique de l’époque, n’avaient pas été aussi marquants que le premier 10’’. Plus de vingt après, c’est loin d’être aussi flagrant. Imbecil Cord ouvre les hostilités avec toujours autant de feu dans les cordes et les rythmes. La wah-wah sur Blank Protest Signs n’a pas disparu comme par magie. Et ce qui avait chiffonné à l’époque, c’était sans doute ce caractère moins urgent et plus délié de compos prenant leur temps, une écriture plus travaillée et l’intensité générale quelque peu diluée. Ça reste cependant un disque fort convaincant et indissociable avec le premier 10’’.

:: download Your Halo Is A Radar CDEP

info : Personel: Johan Folkesson:Guitar. Lukas Eckeskog:Guitar&Vocals. Carl Malmgren:Drums. Jörgen Bang:Bass&Vocals. Lyrics for #2 & #6 by Bang, the rest by Eckeskog. Recorded at Ear in October 2002 by Carl Vikman. Insert this CD into a computer to watch the video for the song "Future Of A Delusion", made by Ulf Lunden. Get Quicktime.



 
The Plan
Only These Movements Remain - CD
Matlock/Rewika records 2001
Ante The Essay - 7''
The Jesus Sanchez Endeavour records 2000
[publié le 20 juillet 2025]



Après avoir récemment fait un tour chez North Of America, il était logique de se déplacer du coté de chez The Plan, groupe canadien également avec Michael Catano en dénominateur commun. Et puis il fallait bien conclure l’histoire dont le début avait été narré treize ans plus tôt avec This Time Is Not This Place, premier album grandiose de The Plan. La suite donc et la fin avec leur second et dernier album paru en 2001, Only These Movements Remain. La boucle est bouclée. Une année sépare les deux albums. Pas de grands changements donc. Toujours ce mélange post-hardcore, Dischord records, Shotmaker et une pointe anguleuse de noise-rock. Les morceaux de Only These Movements Remain ne possédaient pas le même pouvoir immédiat d’accroches, de tubes qui claquaient mais le temps était son allié. Les neuf compos finissaient par s’imposer sans forcer. Plus d’arrangements, de contrastes et d’enchevêtrements dans les structures, la présence d’un vibraphone, d’une trompette et d’un saxo et l’émotion un peu moins brute que son prédécesseur atteignait sa cible sans problème. Mais ça reste un album qui secoue et forme avec This Time Is Not This Place une paire cohérente et incontournable du son d’une époque.

:: download only these movements remain CD

info : digipack with lyrics sheet. Michael Catano, David Harrison, Mackenzie Ogilvie, Lance Purcell. Recorde and mixed by Charles Austin, Michael Catano an Yan Raymond at The Ultramagnetic Recording Company, February - May 2001. Mastered by Matt Murman at SAE Mastering, June 2001. Additional instrumentation by Paul Aucoin (vibraphone), Alex Frasier (trumpet), Colin Hudson (saxophone), and Peter Johnston (contrebass). Photographs by Mackenzie Ogilvie and Michael Catano.







La boucle est définitivement bouclée avec le troisième enregistrement de The Plan. Un single deux titres, Ante The Essay et Give Me The Theory, qui sont propres à ce disque et publié en 2000, c’est à dire la même année que This Time Is Not This Place. Et comme The Plan n’était pas du genre à mégoter sur la qualité et se moquer du client, ce sont deux excellents titres supplémentaires, offensifs et véhéments, à se mettre sous la dent pour mieux l'exploser.

:: download The Plan 7''

info : 45 rpm. Michael Catano - guitar, vocals. David Harrison - guitar. Mackenzie Ogilvie - bass, vocals. Lance Purcell - drums.

 
North Of America
This Is Dance Floor Numerology - CD
Rewika records 2001
Brothers, Sisters - CD
Rewika records 2003
[publié le 29 juin 2025]



Shellac aimait parfois se présenter sous le nom complet de Shellac Of North America. Le North Of America du jour évoluait encore plus au nord. Un groupe canadien originaire de Nouvelle-Écosse qui s’était formé à la toute fin des 90’s avec Michael Catano qui jouait à la même époque avec les fantastiques The Plan (d’où une tournée commune en Europe, en France et à Rennes en 2002). Et les deux groupes n’avaient pas qu’un membre en commun. Sur le deuxième album en 2001 This Is Dance Floor Numerology (le premier These Songs Are Cursed a volontairement été zappé, ne demandez pas pourquoi), les quatre North Of America mélangeaient également avec bonheur noise-rock, indie-rock, emo et post-hardcore dans un dédale de compos tortueuses que percutantes, mélodiquement acérées même si cela n’explosait pas à la tronche tout de suite, trépidantes, nerveuses, évoquant aussi bien Drive Like Jehu, Unwound ou Fugazi et Shotmaker. Un disque que je pensais bien ancré dans son époque mais qui a excellemment bien vieilli.

:: download this is dance floor numerology CD

info : North Of America : Catano, Colavecchia, LaPointe, Mullane. Additional players: Peter Johnston (2xbass), Andrew Killawee (trumpet) and Jim MacAlpine ("this"). Engineered by Juan Luis Carrera, William Skibbe and North Of America in Brooklyn, NY, and Tantallon, NS, December 2000-February 2001. 2-inch tape transfer by W. Skibbe in Benton Harbour, MI. Mixed at Craxophenia by J. LaPointe in Tantallon, NS. Mastered at West West Side by Alan Douches in Tenafly, NJ. Facilitation by Key Club Recording Company, Rewika Records, Progeria Records and Matlock Records. Cover
illustration by Alison Dixon. Photographs by Alison Dixon, Mackenzie Ogilvie, Jeff Parker, Peter Pentax and les Norts. Layout by les Norts.







En 2003, North Of America sortait son troisième et ultime album. Le bassiste Jay LaPointe a été remplacé par Jim MacAlpine mais LaPointe reste dans le décor en mixant et mastérisant l’album. Brothers, Sisters suit les traces de This Is Dance Floor Numerology tout en peaufinant les arrangements, avec des ajouts de synthés et la présence de chants féminins beaucoup plus présents sur six des onze titres. Plus d’enjolivures mais le fil rouge d’une mixture noise-rock nerveuse laissant de la place pour les mélodies et les émotions continue d’alimenter la musique de North Of America que les fans des premiers At The Drive-In seraient susceptibles d’apprécier. Après le split, North Of America n’a pas totalement disparu de la circulation. Il se réunit de temps à autres pour des concerts comme en 2017 pour célébrer ses 20 ans ou encore récemment en 2023. Fallait juste se trouver au Canada à chaque fois.

:: download brothers, sisters CD

info : North Of America is Catano, Colavecchia, MacAlpine, Mullane. Recorded by Michael Catano at Ultramagnetic and Ghetto Fabulous with assistance from Charles Austin. Mixed by Charles Austin and J. LaPointe at Audio Projects. Mastered by J. LaPointe at Audio Projects. Bird and rebar photographs by Catie Kaiser. Band photos by Mic Mac Mall food court. Background vocals on "Keep It On The Download", "All Actors Are Liars", "Oh My God, Oh My God, Everybody Oh My God", and "The Fix Is In" by Norma MacDonald. Gang vocals on "Let's Get Sick To Our Stomachs" and "Voting 'No' On The Warming Of Antarctica" by Sarah Evans and Lyndall Musselman. Background vocals on "The Fix Is In" by Jonathan Samuel. Gang vocals on
"Oh My God" by Steve Spindler. Handclaps on "Tes To Yes, Curse to Cursed" by Mike Bigelow and Loel Campbell. Gerry Hubley would like you to join his cult.



 
The Swarm
Red Paint On The Odessa Steps - CD
Fight Me records 2005
[publié le 08 juin 2025]



Au bal des glorieux perdants, The Swarm figure en très bonne position. Un groupe anglais (Nottingham) qui déjà à l’époque avait été découvert avec deux ans de retard alors que la messe était dite et que les membres de The Swarm s’était éparpillés, voir volatilisés sauf pour le guitariste Ryan D. Delgaudio qui sévit toujours dans les sphères psychédéliques de Cult Of Dom Keller. Red Paint On The Odessa Steps, seul album et enregistrement connu de The Swarm, était fait d’un tout autre bois. Un noise-rock complètement allumé, habité, détraqué et malfaisant. La rencontre de Birthday Party et Racebannon, orgiaque et bruitiste, radical et ravagé du bulbe à l’instar des dix minutes méchamment épique de The Last Friend Left Alive qui n’a pu que rendre son dernier souffle après telle folie. The Swarm ne bombardait pourtant pas à l’aveugle. Sous le déluge et la débauche de sons retors, chaque explosion était percutante et atteignait sa cible. Un noise-rock possédé qui avait de l’allant (The Night The Rope Broke), un entrain malsain (My Stomach Senses A Break), des fulgurances qui brûlaient tout sur son passage, des secousses grandioses pour une cavalcade de l’enfer (Follow The Blood), un chanteur givré (mais tout le monde à l’air en transe là-dedans), un sens du chaos qui rentre dans le lard et une inspiration de tous les instants qu’on se demande pourquoi ce disque est totalement passé inaperçu alors qu’il devrait être dans toutes les bonnes discothèques noise. Il est temps de réhabiliter The Swarm et ce grand album de malade.

:: download The Swarm CD

info : Voice: Callum Thompson. Guitars: Ryan D Delgado. Bass: Michael Cross. Noises & Black Boxes: Olly Toogood. Drums: Daniel S Montague. Visuals & Projections: Scott Sandham. Violin on The Last Friend Left Alive by Chris Banks. Recorded during January and June 2005 at Dub:Rek studio by Jay Dean and Olly Toogood. Artwork & Design by Jim Cork at www.explorethis.co.uk

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