The Art of Losing
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Black Congress
Davidians/London's Burning - 7''
Team Science records 2010
Defeated/Slums Of Heaven - 7''
Death Exclamations records 2010
[publié le 30 octobre 2020]



Black Congress fait partie de cette race de groupes noise-rock bien trop nombreux à mon goût qui n’ont eu le temps de sortir qu’une poignée de singles avant de disparaître de la circulation, avant de donner la pleine mesure de leur talent et faire encore plus de divins ravages dans nos neurones déjà bien entamés. Black Congress a publié en cette année 2010 exactement deux singles et aurait pu connaître le même sort qu’un Slug, Glazed Baby ou Creeps On Candy au panthéon du noise-rock si l’aventure s’était prolongée. Le premier 45 tours publié par Team Science records comportait deux titres, Davidians et London’s Burning. Si c’est une reprise de The Clash, elle est drôlement bien déguisée. Cee n’est pas une reprise. Mais elle met le feu quand même. Comme l’ensemble de ce bout de vinyle qui en met plein la tête à l’instar des deux types sur la pochette. Deux guitares (dont celle de Roy Mata qui jouait de la basse au sein de Fatal Flying Guilloteens), un peu d’effets electronics pour aggraver la dose de bruit et la nocivité d’une musique qui, comme il avait été dit à l’époque, se frotte aux Cherubs et Johnboy, des groupes texans comme Black Congress qui lui non plus ne donne pas sa part au chien question zeste de folie et d’abrasion hautement inflammable s’infiltrant dans le moindre sillon de ce single indémodable.







Black Congress était donc très chaud en cette année 2010 et dans la continuité, un nouveau single deux titres apparaît sur Death Exclamations. Defeated possède la tronche du winner dans la catégorie noise-rock de haut-vol généreusement arrosée de rythmique férocement pulsative, de guitares/bruits/electronics qui rendent dingue et d’une fin de morceau malade qui vrille les cerveaux, même les plus endurcis. Un must. De l’autre coté, si Slums Of Heaven est l’idée que Black Congress se faisait du paradis, ça va faire drôle pour quelques paroissiens. C’était la face psychédélique de Black Congress, quand le quintet se mettait à fumer la moquette sans se départir de tout son attirail bruyant et pédales d’effets de l’enfer. Le repos sera pour demain.
La suite, elle existe. C’était en 2013. Ça s’appelle Unfortunate Hubris, c’est à dire le nom d’un album qui n’aura vu le jour que sous la forme du nombre considérable de huit test-pressing, huit vinyles perdus à tout jamais dans la nature. Dans sa grande générosité, Black Congress a publié ce disque sur leur bandcamp. Profitez de cette page tant qu’elle est active parce que Black Congress délivre six titres prouvant toute leur démesure, allant de la minute punk de Young Man jusqu’au dix-huit minutes de Little Arms, composition titanesque pendant laquelle le groupe d’Houston nous fait la totale et encore un peu plus.
infos 1st 7'' : 45 rpm, small info sheet. Bryan Jackson - vocals. Roy Mata - guitar. Dann Miller - bass. Chris Ryan - drums. Bret Shirley - guitar, electronics. Recorded May 2009 at Dead City Sound in Houston, TX. Engineered by Chris Ryan.
infos 2nd 7'' : 45 rpm.