Avant les vacances, un grand classique que vous connaissez sûrement si vous êtes habitués à ces pages. Mais comme je ne me lasse pas d'être agréablement étonné que les téléchargements marchant le mieux sont ceux touchant ces soi-disant grands classiques, les Glazed Baby, les Slug, les Dog Faced Hermans, on en rajoute une couche sur cet indispensable qui avait déjà eu droit de citer en 1999.
1999, année de sortie d'un album qui ne connaîtra jamais de petit frère et la crise car il est impossible de s'en lasser.
Composé de trois Dead And Gone qui s'était séparé de leur chanteur Shane Baker, Creeps On Candy en avait recruté un autre, Matt Decker, changé de nom, avant de reprendre Baker et le nom de Dead and Gone.
Wonders of Giardia est donc un album sorti de nulle part, une parenthèse, un disque passé quasi inaperçu alors qu'il était pourtant réalisé sur Alternative Tentacles. C'est surtout un monstre. Une musique dense, sombre dont les comparaisons habituelles que l'on retrouve à leur sujet (Jesus Lizard, Steel Pole Bath Tub) ne sont qu'une vague indication du blizzard personnel qui vous attend. Si la guitare peut vous rappeller celle de Year Future, c'est normal puisque Rocky Crane est le guitariste de ces deux groupes. Une guitare remplie d'effets, de reverb, rampante et démoniaque, s'intercalant à merveille dans une section rythmique menant le bal, notamment la basse et des lignes à tomber, ne se contentant pas seulement de pourvoir le rythme mais participant à cette impression d'étouffement du son.
Ce qui n'empêche pas ces quatorze titres d'avoir un punch incroyable, une férocité lugubre, comportant multitude de titres déments (qui a dit tous ?!) comme Fish People, Nectar of The Gods et le poignant Truth-Truth-Lust. Ça faisait un moment que je ne l'avais pas écouté mais franchement, c'est comme si c'était la première fois, la même fascination.