The Art of Losing
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Diet Cokeheads
Oral - 7''
Ventriculoperitoneal Sound records 2009
Nasal - 7''
Vinyl Rites/Drugged Conscience records 2009
Ocular - 7''
Vinyl Rites records 2011
Diet Cokeheads/Neon Blud
Compact Heat - split 7''
West Palm Beotch/Lower Me Into My Coffin records 2011
[publié le 12 novembre 2023]



Diet Cokeheads. Rien qu’avec un nom pareil, il fallait se douter de quelque chose. Ce groupe était flingué, tordu, pas fréquentable d’avance. Un trio originaire de Floride avec Brian Hennessey, Vivienne Rohan et Daniel Halal même si ça n’a pas toujours été comme ça, que des mouvements de personnels il y a eu mais on n’en sait pas plus parce que Diet Cokeheads n’a pas vécu assez longtemps et est resté très discret. Juste le temps de publier quatre singles et de foutre un beau bordel. Oral, Nasal, Ocular. Voilà pour le triptyque. On commence par la bouche. Oral crache deux morceaux, Jöns et Serpentine. Si à l’époque Jesus Lizard avait été cité pour la ligne de basse de Serpentine, le reste est bien trop braque pour que la comparaison tienne la route. Surtout sur Jöns. Un noise-rock déchiré, hirsute, avec un taux de toxicité des guitares assez élevé qui savent très bien ce que le mot noise signifie, un chant tour à tour masculin et féminin qui accentue le malaise, des effets qui perturbent la vue. Diet Cokeheads avait marqué son territoire dès le premier single avec une approche du noise-rock unique et très intéressante.

info : 45 rpm. Recorded by C. Cox in April of 2009.





Toujours en 2009, le trio monte au nez. Nasal recrache deux morceaux, Oedipussy Complex et High Country. Le bordel et leur sens de la noise sont encore plus édifiants. On serait maintenant, on mettrait notre main au feu que Ben Greenberg est à l’enregistrement et que ce groupe va ouvrir pour Uniform. Et comme Diet Cokeheads a sévi à la même époque que Drunkdriver, ces comparaisons tiennent la route. Volonté de nuisance et de faire siffler les oreilles identique. Le noise-rock de Diet Cokeheads était dérangeant, ne caressait pas dans le sens du poil, pourrait en découdre avec n’importe quel groupe se prétendant no-wave mais le trio s’en tapait royalement. Et pourtant, ces deux titres gardent un mordant, une attaque rythmique punk, des riffs épais quand ils ne sont pas coulés sous l’acide qui font que Nasal provoque des saignements du nez à chaque écoute, même après toutes ces années.

info : 45 rpm. Recorded by C. Cox in April of 2009.





En 2011, Diet Cokeheads s’en prend aux presbytes et aux myopes avec Ocular. Deux titres qui ne vous rendront pas la vue. Et encore moins l’ouïe. Et qui feront toujours saigner du nez. Et même un peu plus que ça avec M. Dumptruck qui joue dans la cour de Arab On Radar et Gay Goters qui s’épanche dangereusement au-delà des cinq minutes. Un grand moment de bravoure tenant étonnement la route quand on sait leur propension à tout saloper. Sonic Youth peut aller se rhabiller. Et Pain Teens danser avec eux, comparaisons qui avaient été sorti du panier à l’époque mais on aurait pu en citer d’autres, elles auraient aussi bien tenu la route qu’elles se seraient révélées bancales car Diet Cokeheads ne ressemblait qu’à lui-même.

info : 33 rpm with additional mailorder sleeve. Recorded: C. Cox. Drawings: Lazaro Rodriguez.







Dernier single, toujours en 2011 et c’est Compact Heat, un split avec un groupe aussi singulier que lui et qui se nomme Neon Blud. La Floride était également leur état et il se révèle aussi barré que le Texas jamais avare de groupes bizarres. La noise de Neon Blud possédait aussi des relents no-wave, détournait Sonic Youth pour mieux les faire sentir vieux, fricotait avec toute la frange dure du bruit et offrait un miroir parfait à Diet Cokeheads avec les près de six minutes d’un Neon Nites qui rend aveugle. Quant à Diet Cokeheads, c’est avec Number To Call qu’il quitte le monde du rock qui aura très peu fait cas de leur existence. Alors autant y aller à fond avec un titre psychédéliquement noise et cauchemardesque, une descente aux enfers au ralenti mais conservant miraculeusement une consistance surprenante et aliénante. A relire les notes de juin 2011, un split 12’’ avec The Men était prévu. On l’attend toujours.

info : 33 rpm + 1 one-sided insert. "Number To Call" recorded by C. Cox. "Neon Nite" recorded by R. Coques.