Pétulante double pochette d'un bleu azur comme le ciel de cette fin septembre et Ocular pour y voir encore plus clair. Noise-rock illuminé de Floride qui s'y connaît en chaleur et Diet Cokeheads comme une sale bande-son inversée, absorbant toute la lumière et recrachant une matrice bien noirâtre. Diet Cokeheads enquille les petits formats et ce quatrième single les voit s'enfoncer encore un peu plus dans les marécages. Plus ça va, moins ça va là haut, ya des araignées sous la mansarde, l'état mental se dégrade. La batteuse prend le micro sur M. Dumptruck, se lançant dans une imitation d'un Arab on Radar poursuivi par un nid d'abeilles avec une incapacité totale pour le groove. Des parasitages électroniques, des volées de cymbales qui fendent l'air, un râle masculin, une structure flottante, Diet Cokeheads est de plus en plus barré et malsain. Les cinq bonnes minutes de Gay Goters ne vont pas dans le sens d'un rétablissement. Le guitariste reprend la main sur le micro et s'en suit une longue descente aux enfers, un morceau construit comme un trip crapuleux. Diet Cokeheads y va plus gaillardement dans le rythme, encadre et muscle son bruit bizarre mais il règne définitivement un climat qui renvoie inlassablement aux Pain Teens et des arpèges qui vous vrillent les neurones. Diet Cokeheads trouve peu à peu son propre terrain de jeu et même si il est miné, ce n'est pas le moment de les lâcher.

SKX (30/09/2011)