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Of Burma Signals, Calls, and Marches - LP Ace Of Hearts records 1981 Vs. - LP Ace Of Hearts records 1982 [publié le 22 mars 2020]   Mission Of Burma, un groupe avec deux vies. La première entre 1979 et 1983. La seconde qui a repris en 2004 avec quatre nouveaux albums et plus de nouvelles depuis 2012. Et cette fois-ci, il semble bien que ce soit terminé pour de bon. Une discographie conséquente mais The Art Of Losing ne va s’intéresser qu’aux débuts du groupe de Boston avec deux disques emblématiques de Mission Of Burma, le mini-album Signals, Calls, and Marches en 1981 et le seul véritable album de cette époque, Vs. en 82. Trouver du son et des infos sur le net à propos de Mission Of Burma n’est pas difficile. Un groupe culte et loin d’être inconnu. Une référence pour de nombreux groupes de la scène punk américaine et au-delà, repris par de gros poissons comme REM, Moby, Sugar, Pegboy, etc, un mélange unique de punk, pop, post-punk, art-rock pour une musique aussi mélodique qu’anguleuse, implacablement dynamique, limpide mais ambitieuse, intense et sans aucune facilité. Deux disques qui me tiennent à cœur. Alors si vous n’avez jamais eu la chance d’écouter ce groupe ou uniquement ceux de la reformation, concentrez-vous sur ces deux enregistrements, quitte à négliger tout le reste. À commencer par Signals, Calls, and Marches comportant six titres dont l’incontournable That’s When I Reach For My Revolver, LE morceau de Mission Of Burma. Écrit par le bassiste Clint Conley (les autres sont l’oeuvre du guitariste Roger Miller) dans un groupe où tout le monde chante, même le batteur Peter Prescott, c’est un hymne qui garde toujours sa puissance, toujours aussi fédérateur. Impossible de se lasser de cette mélodie à tomber et notamment cette ligne de basse incroyable. Les mots sont pesés. Et comme les cinq autres compos sont également de haute volée, comme les cinq minutes de l’instrumental All World Cowboy Romance, le frénétique Red et le groove funk à la Gang Of Four de Outlaw, ce disque est toujours fabuleusement bon.     En 82, Mission Of Burma publie Vs. Douze titres où l’art du songwriting de Miller (sept titres), Conley (quatre) et Prescott (un, That’s How I Escaped My Certain Fate) font des ravages avec des mélodies acides qui restent en tête, du chaos organisé (Learn How), un rythme général mouvementé, des chants de plus en plus assurés, du post-punk particulièrement entêtant, agité, dur aux entournures, agressif et pourtant rayonnant, extrêmement percutant et intelligemment conçu. Sans oublier la présence d’un quatrième membre de ce faux trio. Son nom, Martin Swope, qui opérait directement de la console pour balancer des tape loops et sonic manipulations, ce qui en concert faisait s’interroger le public sur le pourquoi du comment le trio arrivait à créer certaines sonorités. Ce disque tout comme Signals, Calls, and Marches ont connu par la suite de nombreuses rééditions, la plupart du temps agrémentées de singles et de suppléments divers et variés. De cette époque, trois autres longs formats ont été publiés avec un live (The Horrible Truth About Burma en 85), des inédits, raretés ou versions différentes (Forget et un self-titled sur Taang records, les deux en 88) sans oublier de très nombreux singles qui ont été compilés maintes fois. Mission Of Burma a splitté en 83, notamment à cause de graves problèmes d’audition de Miller. Ça n’empêchera pas Mission Of Burma de se reformer en 2004 avec quatre albums très recommandables à la clef et pour les autres membres du groupe de rester actif entre temps dans le milieu de la musique, notamment pour Prescott avec Volcano Suns. Quant au présent, cela s’appelle Trinary System pour Miller et Minibeast pour Prescott.  
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