Janitor Joe
H'Mong Today, Hung Tomorrow - 7''
Oxo records 1992
Bullethead/KCL - 7''
Amphetamine Reptile records 1992
Boyfriend - 7''
Amphetamine Reptile records 1993
Stinker - 7''
Amphetamine Reptile records 1993
[publié le 10 novembre 2019]



Janitor Joe, ce n’est pas que deux albums et puis s’en va. Il faut rajouter quatre singles à leur actif dont l’avantage est d’offrir quasi uniquement des inédits. Rapide tour d’effectif. Le premier est publié en 92, soit avant Big Metal Birds, comporte trois titres dont le principal occupant toute la face s’appelle H’Mong Today, Hung Tomorrow. Un disque produit par Steve Bjorklund, le chanteur-guitariste de Breaking Circus qui a dû se contenter simplement d’ouvrir les micros et d’enregistrer tel qu’il sortait des amplis le punk-noise du trio de Minneapolis sonnant bien crasseux et abrasif comme il faut. Le style de Janitor Joe est déjà parfaitement en place avec la voix au scotch-brite de Breuer, les riffs au karcher, la rythmique qui pulse sur Prone avec ce coté mordant à la Hammerhead également sensible sur H’Mong Today, Hung Tomorrow. Le dernier titre se nomme Big Nose et il complète sans problème le beau tableau de chasse d’un premier single méchamment cru et hargneux.








Le second single sort toujours en 92 et c’est un picture disc du plus bel effet comme Amphetamine Reptile en a plusieurs fois publié. Deux inédits qui ne flinguent pas la réputation de Janitor Joe. Ça dégomme sans trembler sur un court et bien nommé Bullethead alors que KCL prend son temps (pour du Janitor Joe) avec quatre minutes pendant lesquelles le trio fait tourner un plan en mode essorage à sec ou la recherche de l’hypnose à coup de pelle selon Janitor Joe et un break presque beau au milieu avec la basse de Pfaff toujours aussi inspirée.



Le single suivant est sorti à l’occasion de Big Metal Birds. Avec un des titres les plus marquants de l’album qui servait d’appât sur ce single, le génial Boyfriend. Par contre, face B, c’est un inédit tiré de la même session d’enregistrement, le furieux Yellow Car et sa rythmique qui pulvérise tout et un titre qui n’aurait pas eu à rougir de figurer sur Big Metal Birds. On constate surtout avec ce single que Janitor Joe avait franchit un palier supplémentaire dans l’agression sonore et un jeu encore plus véhément et tranchant. Un single qui existe aussi en version CDEP avec Boys In Blue en bonus mais publié à l’identique sur le premier album.






Le dernier 45 tours avec le nouveau bassiste Wayne Davis a été réalisé en 1993, soit juste avant le second album Lucky. Commençons par la face B et le très bon Pest, morceau qui se trouve également sur Lucky. Seul l’enregistrement diffère. Tim Mac pour le single contre Brian Paulson (le mec de Spiderland) pour l’album. Un détail pour les puristes dont l’ouïe est hyper sensible. Sur la face, Janitor Joe nous gâte avec l’inédit Stinker. Janitor Joe carré, burné, sanglant avec des chœurs pour soutenir le court refrain et finir par rajouter du piment à un excellent morceau.