The Art of Losing
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Whitey
The Whitey Album - CD
Sweet Fetus records 2007

[publié le 09 décembre 2020]




The Art of Losing en forme d’hommage à Andy Newman décédé le 30 novembre dernier. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose mais c’était le chanteur et bassiste d’un des groupes fétiches de Perte & Fracas, un des groupes emblématiques de la scène noise-rock des années 90 et devenu éternel, les géniaux Glazed Baby. Il aurait été plus pertinent de consacrer un article sur Glazed Baby mais tout a déjà été dit et transmis via cette page racontant un bout de leur histoire ou ici, à la lettre G, avec leurs trois albums et deux Eps à télécharger à volonté si jamais vous avez l’indécence de ne pas connaître ces enregistrements pyramidaux. The Art of Losing va donc s’arrêter sur un autre projet de Andy Newman. Un groupe bien moins connu, moins intéressant aussi il faut l’avouer mais qui avait réussi tout de même à faire palpiter notre petit cœur de noise-rocker indécrottable. Ce groupe s’appelait Whitey. C’était plus ou moins la marotte personnelle de Andy Newman. J’ai jamais trop su qui jouait avec lui mais peu importe. Des disques qu’il a sorti lui-même sur sa propre structure s’appelant Sweet Fetus. Du DIY pur et dur, des pochettes bricolées à la maison, une distribution proche du néant. A croire qu’il a fait Whitey rien que pour lui. Ce qui a dû être plus ou moins le cas. Depuis Boston, Whitey a balancé six enregistrements. Les deux premiers, Don’t Tread On Hope (2003) et Is This Blues Enough 4U (Baby) ? en 2005, sont chroniqués ici. Les trois derniers (de 2009 à 2015) s’écoutent (ainsi que toute la discographie) depuis ce lien. Il reste un disque, le troisième, publié en 2007, il se nomme The Whitey Album et il en avait été question ici en 2008. Et c’est ce disque blanc et noir qui va servir d’ultime témoignage à Andy Newman. Parce que c’est l’album où il est possible de retrouver un maximum de points de concordance avec Glazed Baby alors que Whitey est à la base une relecture âpre et tordue du blues. Parce que Texxxass * 69, Barely Legal et CNHC font couler le sang. Parce que Nightmares By The Sea est ce qu’il a fait de plus mélodique et triste et ça lui allait comme un gant. Parce que The 7% Solution montrait que ce gars là avait un cerveau vrillé et pas mal de talent. Parce que Imprisonment Blues est du blues que vous n’apprendrez jamais à l’école et montre que le cœur de Newman suintait un liquide noir qui a fini par avoir sa peau. Parce que c’est le meilleur de Whitey. Andy Newman, il en saura encore question l’année prochaine quand le vinyle d’un nouveau groupe qu’il avait intégré, The Hammer Party, sortira. On en parlera avec joie mais il aura pourtant un goût différent, un goût de blues que Newman chérissait tant. Merci à lui pour tous ces petits moments de bonheur si importants.


infos CD : Cardboard sleeve.