Hack
The Rotten World Around Us - LP
Seaside 1991
[posté le 29 octobre 2013]

Après Grong Grong la semaine dernière, la suite logique se nomme Hack. Le dénominateur commun s'appelle Michael Farkas et ses cordes vocales inhumaines ou alors c'est la voix qu'on a quand on se réveille de neuf mois de coma et qu'on se dit que le reste de sa vie va se passer sur un putain de fauteuil roulant. C'était en 1983. Farkas fait donc sa réapparition huit ans plus tard et la bête sommeillant en lui est au meilleur de sa forme. Avec deux guitaristes, une bassiste et un batteur, Farkas et sa joyeuse bande présentent The Rotten World Around Us, unique album de leur chienne de vie. Et c'est vrai que si le monde est pourri, Hack en est une parfaite représentation, une bande-son idéale. My name is Mud, ce n'est pas que le nom d'une chanson de Primus mais les premières paroles de Hack sur Mud, morceau d'ouverture donnant le ton. Un punk-noise malsain, boueux, traînant toute la misère et la fange de l'humanité lors de morceaux rampants, rugueux (c'est peu de le dire) et détraqués, lambeaux de chair encore fumants. C'est bestial, rudimentaire, râpeux, lent comme un vieux Swans qui aurait consommer la même drogue que les Brainbombs. Rythmique intransigeante et frustre, guitares sifflantes et lacérantes, voix passant au travers d'effets pour la rendre encore plus effrayante qu'elle ne l'est déjà, The Rotten World Around Us est une drôle de bête comme on en entend peu. Heureusement me direz-vous mais l'avoir entendu au moins une fois dans sa vie est fortement conseillé. C'est même parfait pour vos hémorroïdes.