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Camp Blackfoot
Critical Seed Vs. The Spartan Society - CD
Pandemonium records 1999

[posté le 30 novembre 2014]


A voir la pochette de Fredox et les diverses illustrations du livret, il ne faut pas s'attendre à un disque conventionnel. Vous n'allez pas être déçu du voyage. En 1996, Alex Ward et Benjamin Hervé forment Camp Blackfoot. Ces deux là avaient déjà collaboré ensemble sous le nom de XIII Ghosts avec un album à la clef en 95. Un autre suivra en 2007, Legend of the Blood Yeti, avec Derek Bailey et Thurston Moore. Et des musiciens de renom avec qui ils ont collaboré, c'est pas ça qui manque. Fred Frith, Lol Coxhill, Eugene Chadbourne, Jim O'Rourke, les deux gaillards connaissent un rayon sur la musique improvisée et le jazz. Mais avec Camp Blackfoot, ce qu'ils recherchaient, c'était mettre un bon coup pied dans la fourmilière, d'insuffler une énergie punk-hardcore à tout ce bordel, de pousser au maximum les frontières du rock. Critical Seed vs. The Spartan Society est une ode à la démesure, une liberté totale pour tout exploser, quitte parfois à en faire trop. Dès le premier titre, Camp Blackfoot affiche la couleur avec Exorcismo di Paulo, une composition de quatorze minutes. Avec un mec aux claviers, un autre à la guitare/basse et un batteur pendant que Ward et Hervé se partagent guitares, basses, percussions (et alto sax ou clarinette en plus pour Ward), invitent une ribambelle de musiciens pour encore plus de cuivres, violon, violoncelle et chant, c'est profusion de sonorités, de rythmes impairs, de tornades, de frénésies, d'une multitude de courants musicaux passant au travers d'un incroyable torrent de sentiments contraires. Quelques soli de guitares ou de sonorités plus prog-rock font parcourir un frisson d'effroi mais sur une heure de musique, Camp Blackfoot ne pouvait pas avoir tout bon. Le disque est dense, pas toujours aisé mais comporte de glorieuses mandales et des morceaux qui empêchent de respirer. Camp Blackfoot a cessé toutes activités en 2001, faute de trouver un line-up stable et un consensus de travail pour satisfaire tout le monde, juste le temps de sortir un autre morceau, It Was Too Bad For Marie Antoinette, And Now It's Gonna Be Too Bad For You, pour le split single #9 de la série Erase Yer Head sur le label marseillais Pandemonium, le même qui avait eu le nez creux pour sortir cette pièce unique. À tout point de vue.







infos : Benjamin Hervé - vocals (1, 2, 4, 7, 10), guitar, bass, percussion. Alex Ward - guitar, vocals (1, 4, 5, 7), alto sax, clarinet, percussion. Lex Fontaine - bass, guitar. Luke Barlow - keyboards. Greig "Bone Ribbon" Stewart - drums, percussion. With guests : Joey Herzfeld - vocals (8). Heini Lonergan-White - vocals (1, 8, 9, 10), cello. Giles Hogben - violin. Alison Ireland - viola. Simon White - trumpet. Robert Payne - trombone. All lyrics by Benjamin Hervé, except "The Red Mist" by Joey Herzfeld. All music by Alex Ward and Benjamin Hervé, except "The Blue Hood" by Camp Blackfoot and "The Impersonators" by Alex Ward. Artwork by Fredox. Layout by Benoît Roux. Arranged and produced by Alex Ward and Benjamin Hervé. engineered by Alex Ward. Recorded November 1998 - July 1999 at Exorcismo-D studio. Mastered by Tim Turan at Turan Audio. Choreography by Crystal Lake.