The Art of Losing
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Bastard Kestrel
Cor Trance - 7''
Goldhanger records 1988
Raserai - LP
Wiiija records 1988
[publié le 20 février 2021]



Retour sur la fugace vie de Bastard Kestrel qui avait tenté de réveiller l’Angleterre en 88 et 89. Il avait été question de ce groupe lors d’une Oldies mais ça remonte à douze années déjà. Vu la présence de Bastard Kestrel sur internet proche du néant ou à moins d’acheter leurs disques en occasion qui valent le prix d’une poignée de Carambar (ce qui est pourtant le meilleur moyen d’écouter de la musique mais il faut savoir être pragmatique) et parce que P&F adore ces vieux punks anglais, The Art of Losing en remet une couche. Et c’est toujours aussi décapant, irrévérencieux, anarchique et méchamment bruyant. Rien de propre, rien d’élégant dans cette noise là sur Cor Trance, le premier single trois titres de Bastard Kestrel et publié sur Goldhanger, le label de Keith, bassiste et hurleur qui formera par la suite Headbutt. Avec Dik à la guitare et au chant plus Chris M. à la batterie, le trio londonien va tout cramer sur son passage dans un grand éclat sadique et rigolard. Bastard Kestrel, le son de l’Angleterre moribonde à la fin des années 80. Poussez le volume à fond, les grésillements sont offerts par la maison. Et par le groupe aussi.






Toujours en 1988, Bastard Kestrel sort Raserai, un mini-album huit titres en seize minutes. La politique de la terre brûlée reste de mise. Ça dynamite du Shangri-Las avec la reprise Past Present & Future, ça botte le cul aux cochons de tous poils (Pig Out), c’est plus punk que punk à maintes reprises avec des giclées de vitriol généreusement distribuées, des hymnes indestructibles et ô combien jouissifs (Harryhausen, Hooligan VD) et un immense doigt d’honneur en général. Et en plus, depuis l’article en 2008, on sait ce qu’est devenu Dik. Il est parti sous le soleil australien. Il a crée Detonic records avec quelques groupes français dans la besace. Il a sillonné aussi les routes européennes dont françaises lors de deux tournées en 2015 et 2016 avec son projet solo electro-punk Mnttab en hurlant dans un micro pour montrer qu’il n’avait rien perdu de sa rage. Et je viens juste d’apprendre qu’il avait participé au beau milieu des années 90 à S:Bahn en compagnie de Kristian Brenchley (Ballroom, Woman) avec deux albums à leur actif et cherry on the cake, tout ce beau monde a profité du confinement pour se réactiver. Un nouvel enregistrement, Queen Of Diamonds, sort dans quelques jours sur Polaks records.
info 7'' : 45 rpm.
info LP : 45 rpm.