COP SHOOT COP
Dig Dat Hole - Black Snakes - The Red Expendables

   

Cop Shoot Cop

Après la mésaventure de l'album de Dig Dat Hole resté dans les cartons, Ashley et Puleo déménagent à New-York, virent Jon Rose, tentent un nouveau guitariste qui semble être Darin Lin (du groupe Black Snakes) mais abandonnent et montent rapidement la première mouture de Cop Shoot Cop. C'est à nouveau un trio. Ashley garde la basse et le chant. Puleo ses percussions et exit la guitare. C'est David Ouimet qui se fout derrière un sampler et se charge de donner une coloration plus expérimentale à ce nouveau groupe new-yorkais au patronyme controversé.



Leur premier disque est un six titres et s'appelle Headkick Facsimile. Là encore, vous pouvez toujours courir pour le trouver sur ebay et cette fois ci, l'exemplaire entre mes mains n'est pas une copie ! Manque juste l'insert avec les paroles… Produit par l'incontournable Wharton Tiers, ce disque pose les bases du son Cop Shoot Cop : rude, sans concession, orienté tout rythmique, des collages sonores créant une ambiance psychotique et des paroles dressant un portrait au vitriol de la société américaine.
Le premier morceau, Shine on Elizabeth, est le morceau phare de ce mini-album, posant les bases d'un futur où CSC démontrera tout savoir-faire dans les accroches mélodiques encore à l'état embryonnaire ici.
Mistake, c'est l'anti-structure. New-York, c'est la ville du no-wave et Cop Shoot Cop s'inscrit dans la tradition.
Smash retro ! donne la part belle à David Ouimet avec un sample de Robert Plant, chanteur de Led Zeppelin et sa rythmique hurlante. On retrouvera ce morceau sur Consumer Revolt.
On retourne la face. Triumphal Theme où Ashley scande des Cop Shoot Cop sur fond de cuivres samplés et d'un rythme triomphant comme le nom du morceau l'indique. CSC marche sur la ville.
Avec Lie, le trio se fait rampant, ne cherche pas l'attaque frontale, sort à nouveau les cuivres et renvoie à l'image de Fœtus et son swing pervers.
Fire in the hole (autre morceau de Consumer Revolt) termine en beauté ce disque. Puleo démontre tout son savoir-faire avec sa drôle de batterie. Au dos de la pochette, le terme Metal est crédité à coté de Drums. Ce morceau rebondit sur les tôles, se cogne sur des bagnoles et désagrège toutes les cervelles qui aiment l'ordre et la discipline. Cop Shoot Cop a débarqué et on va s'en prendre plein la gueule.

Le disque suivant est un live (Live CBGB's '89) et est sorti sur un label japonais, Supernatural Organization.
Label qui a également réalisé une cassette live pirate plus ou moins officiel et approuvé par le groupe. Un live enregistré au CBGB's en 1989. Merci encore à Carsten pour m'avoir filé un enregistrement. On peut y entendre un groupe vénère où rien ne semble marcher comme ils veulent. Ca larsen dur, le son n'offre pas les meilleurs conditions de confort mais de ton confort, CSC n'en a rien à foutre. More Drums In The Monitor, plus de basse pour le batteur, plus de ceci, plus de cela, propos sarcastiques à l'encontre de chez pas qui (mais qui semble le sonorisateur) et après des samples stressants et un accordage de basse, c'est Elizabeth qui envoie la sauce avec son shine on, suivi d'un sauvage Fire In The Hole. Re-réacordages avant Feel good, morceau qui n'apparaîtra que deux ans plus tard sur leur 2ème album White noise. La plupart des autres titres sont issus du premier album Consumer Revolt (Smash Retro, Burn Your Bridges, Down Come The Mickey, Pity The Bastard, Low Com Denom, Eggs For Rib) ainsi que Dive, morceau rare que l'on retrouve sur la compilation New-York Eye Control sur Matador records.
Mais ce live vaut surtout pour deux inédits que l'on ne retrouve nul par ailleurs : Testify sur la face 1, morceau qu'on se demande pourquoi il est passé à l'as. Sur la face 2, Dachau Hilton (je ne veux même pas savoir de quoi ça parle) tient la corde aussi avant que l'enregistrement ne finisse par un Eggs For Ribb dans le rouge et coupé net.



Le disque suivant est un 45 tours, Pieceman (Vertical records, 1989), et vaut autant pour son contenu que son contenant. Une pochette avec du vrai sang de porc dessus, c'est pas banal et j'aurais pas aimé être à leur place pour me taper les 1000 exemplaires de ce disque avec le sang de cochon à mettre dessus. Un seul inédit, Rbt. Tilton handjob et deux morceaux de Consumer Revolt. Le diabolique Disconnect 666 et Eggs for rib (speedway), légèrement différent de la version long format. Mais c'est surtout à partir de cet enregistrement que le groupe prend sa forme finale. Le trio passe à cinq. Un deuxième bassiste avec Jim Nantz (qui chante et compose les paroles de Eggs rib). Un deuxième samplers/tapes avec Jim Coleman. Ca aussi, c'est pas banal comme formation.




En 1990, CSC sort Consumer Revolt, son premier album sur Circuit records avec sa pochette flashy electro. Pochette qui subira un lifting complet en 1992 quand Big Cat records, le label crée par Jim Thirlwell, réédite l'album. Pochette que personnellement je préfère, même sur ma minuscule cassette d'un autre âge.



La basse ayant définitivement pris le pouvoir, Tod Ashley qui signe désormais Tod A. prend la high-end bass, celle qui est chargée de mettre un peu de mélodie dans le bordel pendant que Jim Nantz, surnommé Natz, prend la low-end bass, qu'il frappe à grands coups de mandales. Sur ce disque déjà, CSC prouve qu'il n'est pas qu'une machine à faire du bruit. De par sa formation iconoclaste avec ses deux basses, ses deux samplers et sa batterie faite de bric et de broc, il colle une image indus au groupe. Mais CSC s'est toujours inscrit dans une lignée rock. En dehors de ces morceaux plus déstructurés et agressifs, le groupe a le souci du refrain et de l'accroche. Quelle soit rythmique ou mélodique. She's Like a Shot, Waiting For The Punchline, Down Come The Mickey et son fameux riff de high-end bass qui sonne comme une guitare. Autant de titres qui forgent un répertoire. A coté de ça, vous avez de courts épisodes plus extrêmes comme Smash retro, déclaration de haine aux hippies et leurs années 70 (je comprends mieux le sample de Led Zep), l'interlude glauque Hurt Me Baby (allusion au morceau de Boy George) et le violent System test. Martin Bisis et Wharton Tiers se partage la production et font un travail impeccable.
Sur la pochette version Big Cat, CSC promet 15% de haine en plus. Et à l'intérieur, à la suite du copyright, le groupe promet que les violators will be hunted down, imprisoned, and suffer a lingering death by torture at the hands of trained mercenaries. Pas besoin de vous traduire, je suis sûr que vous comprenez que chez Cop Shoot Cop, ça ne rigole pas et que le second degré est inclus dedans.






L'année suivante, CSC enchaîne avec l'album White Noise (Big Cat records, 1991). Le bruit blanc. La musique de petits branleurs blancs névrosés des banlieues moroses. David Ouimet est parti s'occuper de Motherhead Bug. Le groupe se retrouve à quatre et Tod A. prend de plus en plus le pouvoir. Si sur le disque précédent, tous les titres étaient signés par le groupe, cette fois, le blondinet à mèche filiforme est crédité des paroles et de la musique d'une bonne partie des morceaux. Ou co-crédité avec le reste du groupe. Ou seul avec Puleo. Ou seul avec Coleman. Ou seul avec Thirlwell/Fœtus (Corporate protopop, interlude constitué principalement d'un speech où il est question de consommateurs). Sans oublier Nantz qui signe les paroles de son morceau par album (Feel Good). CSC continue de tailler dans sa tôle et ses deux basses des morceaux qui deviennent de plus en plus présentables. Des morceaux qui collent à la peau (Traitor/martyr, Coldest day of the year, If tomorrow ever comes et le tranquille Hung again avec sa mélodie nonchalante qui clôture l'album), démontrant tout le talent d'écriture de Tod A., alliant finesse et sauvagerie urbaine. Entre, contre et autour, des brûlots constitués de samples vengeurs comme Relief, son fight the police samplé et ses sirènes ou le lyrique Empires Collapse. Au dos de la pochette, une adresse avec une boite postale au nom de Kill a cop for christ….Jusqu'au boutiste. Album incontournable.






Ask Questions Later sort en 1993 (Big Cat records). Malgré ses apparences avec son sauvageon en couverture, CSC continue à devenir un peu plus civilisé. Tod A. se charge de composer les morceaux les plus marquants. Le début de l'album est un festival de hits avec Surprise Surprise (musique composée par Nantz), Room 429, Nowhere, Cut The Chase et $10 Bill uniquement entrecoupé par des interludes bruitistes que l'on doit à Phil Puleo (Migration) et Coleman (qui se fait appelé ici Filer) avec le morceau Seattle. Martin Bisi produit et mixe l'album, execpté Surprise, Surprise mixé par le Swans Roli Mossiman. CSC ne renie pas ses fondements mais rogne sur sa face âpre. L'album possède un coté symphonique, plus ample et riche, renvoyant toujours un peu plus à l'influence Fœtus. On a même droit aux cuivres de Motherhead Bug de David Ouimet sur Got No Soul. Treize morceaux dingues (+ un caché, une bidouille samplé comme souvent) pendant lesquels le talent de compositeur de Tod A. éclate définitivement. Mais ça, je l'ai déjà dit et je le redirais pour le suivant encore. Un autre classique.
















1993, c'est aussi l'année qui les voit tourner pour la première fois en France. Ils sont accompagnées des lyonnais Deity Guns (la dernière tournée avant séparation... avant que les Bästard ne prennent la suite). Le jour de leur venue à Rennes, à l'Ubu, est facile à retenir. C'est le jour de la finale européenne Marseille-Milan. Le mercredi 26 mai 1993. Mais de ballon rond, on en a rien à foutre. On préfère la finale Cop Shoot Cop - Deity Guns. Les rues sont désertes mais l'Ubu bien garni. Les souvenirs s'estompent mais l'image d'un concert grandiose reste. L'image d'un goupe charismatique. L'image aussi d'un Natz faisant un violent stage-diving façon plaquage de rugby sur un pote qui n'avait rien à lui envier question taille, les deux roulant au sol et les excuses du Natz qui s'en suivirent…. Le souvenir aussi d'une interview durant l'après midi face à quatre lascars pas faciles et très très caustiques… L'humour new-yorkais est spécial et on comprend mieux leurs paroles après ça.



En 1994, CSC quitte Big Cat records et signe sur la major Interscope (une branche de Polygram) pour le quatrième et dernier album Release. Le groupe enregistre également la venue d'un cinquième membre. Le guitariste Steve McMillen. CSC est un groupe en voie de normalisation, ce que tendent à prouver les compositons fréquentables du groupe mais c'est pas un problème. Cet album est grand et Tod A. est un grand compositeur (je crois pas l'avoir déjà dit). CSC garde son style mais de groupe noise-indus, il est juste devenu un groupe de rock. Un putain groupe de rock qui aligne des morceaux incontournables. On pourrait tous les citer tellement ya rien à jeter. Plus d'un groupe inspirés par les New-Yorkais auraient aimé en écrire des comme ça, ne serait-ce que la moitié d'un refrain comme Any day now. Ca respire la classe tout du long. Exit tous les interludes. Que du classique. Ques des lignes de basses d'anthologie. Que de l'aggression bien placé. La rythmique est moins martiale (sauf sur le tripant Turning inside out). Filer utilise surtout son clavier comme un piano et laisse tomber les triturations de samples (le très beau Lullaby). Tod A. ne s'est pas séparé de son désenchantement habituel. CSC garde sa morve et son ironie mordante. Mais tout est au service de compositions travaillées dans le moindre détail tout en gardant son intensité légendaire. David Ouimet et son trombone continuent de faire des apparitions et le tout est orchestré de main de maitre par Dave Sardy du groupe Barkmarket. Cop Shoot Cop part par la grande porte.

















CSC revient également cette année là à Rennes pour le festival des Tran$$musicale$. Ne les cherchez pas sur le programme officiel. Il n'y ont jamais figuré. Invités de dernière minute en remplacement des Beastie Boys (si ma mémoire est bonne). Rien à voir avec la choucroute mais personnellement, je préfère.
CSC est donc prévu dans la grosse soirée du festival, dans l'hideuse Salle Omnisport (rebaptisé Le Liberté depuis), juste après Offspring. Je n'ai jamais su si c'était par manque d'information ou parce que le public n'en avait rien à foutre de ce groupe inconnu mais la salle se vide aux trois-quarts juste après les punks à roulettes en bermudas. Il fallait beaucoup d'amour pour attendre CSC en supportant dans le fond de la salle ces conneries. On aura quand même eu droit en début de soirée à un concert de Girls vs Boys (dois-je mentionner Sloy aussi ?) et L7 (hum hum).
On se retrouve comme par enchantement aux premiers rangs dans cette énorme salle à moitié vide. Etrange sensation balayée très rapidement par un concert monumentale. Bizarrement, le son devient bon. Ca ne ressemble plus à un concert dans un hall de gare. Le groupe se donne à fond comme si de rien n'était, se montrant reconnaissant envers ceux qui sont restés en balançant au public des cannettes de bières (pleines) par-dessus les barrières de sécurité et un service d'ordre ravi… Ce fut encore meilleur qu'à l'Ubu. Merci les Beasties Boys.



CSC, c'est aussi une bonne poignée de maxi. Les hits (toutes proportions gardées) arrivant et le fait (surtout) de débarquer sur une major, le groupe sort son premier maxi en 1992, juste avant Ask Questions Later. Maxi vert pomme pour ce Suck City (en hommage à New-York, la Big Apple ?). Des maxis qui valent le détour pour la somme d'inédits qu'il y a dessus. Sur Suck City, il y en a trois, en plus du titre phare Nowhere. Days Will Pass mais CSC reste CSC. On pourrait faire la même phrase avec le titre suivant, We Shall Be Changed (annoté 75% lies sur la pochette). L'histoire d'un sample vindicatif accompagné d'un habillage rythmique convaincant avec juste ce qu'il faut de synthé. Puis Suck City (annoté Here We Come), morceau plus rentre-dedans et typique du répertoire de CSC. This product was rested on animals. With the look and smell of real scum. Le groupe s'est déchaine sur la pochette.




Puis c'est autour du maxi $10 bill sur Big Cat qui garde le contrôle de ce format. Le seul maxi sans intérêt puisque les trois morceaux sont sur Ask Questions Later.

C'est presque la même chose avec Two At A Time, morceau toujours de Ask Questions Later. It only hurts when i breathe est quant à lui tiré de Release. Heureusement, un inédit en fin. Anonymous avec son rythme de marche militaire au petit pas, une mélodie au piano pas dégueulasse, un violon tout triste et un Tod A. tout calme au chant. Morceau qui vaut le coup d'être entendu, dans la lignée des morceaux de Release.







Sur le maxi Room 429 en 1993 sur Big Cat toujours (décidément, cet album Ask questions later aura été sucé jusqu'à la moelle), outre le morceau du même nom, on retrouve Ambulance Song (même version que sur Release), Fragment, un inédit bruitiste comme CSC les affectionne et Shine On Elizabeth de Headkick Facsimile et en version live.









Un dernier maxi pour la route mais le plus intéressant de toute la série. Any Day Now. Déjà parce qu'on ne se lasse pas d'entendre le titre principal. Et surtout parce que le groupe offre trois inédits. New God, je sais pas si ce sont eux mais ça balance pas mal sur l'autel de CSC. Sur The Queen Of Shinbone Alley, Natz se laisse aller au piano sur une ballade écrite par lui et dont la voix est quasi identique à celle de son encombrant alter-ego Tod A. Sur Transmission, c'est pas la joie. Ca sent l'orage, les nuages bas et des fréquences perturbées par de gros coups de tambours dans le fond alors que la voix de Tod A. semble plier sous son propre poids.

Le morceau Interference (Release) sortira aussi en version 45tours avec Turning Inside Out de l'autre coté alors que le magazine de Los Angeles Flipside sortira un flexi pour tout ces lecteurs avec le morceau Money Drunk, là aussi tiré de Release.











Autre rareté et bootleg, un split single avec Helmet, réalisé sur Micro records, un label éphémère du Maryland. Un Drop The Bombs inédit, tiré d'une session radio. Un live donc qui, comme son titre l'indique, bombarde sec. Ca sent la période Consumer Revolt mais à vrai dire j'en sais rien. En tout cas, c'est pas du fond de tiroir. Quant à Helmet, c'est un morceau au titre inconnu et extrait de leur toute première demo. Epoque Strap It On donc et toujours mieux de toute façon que la merde chaude que Page Hamilton nous sert actuellement.


Autre disque peu connu de leur discographie et également dans la catégorie split, c'est un disque avec Meathead. Un sale groupe de funk industriel italien spécialisé dans le split puisque Zeni Geva, Bewitched et Pain Teens sont à leur tableau de chasse. Un disque sous format vinyl à l'origine puis sorti en version CD avec des remixes par Meathead en bonus. On s'en serait bien passé. Si le morceau de CSC !Schweinhud! est excellent et est un des derniers (sinon le dernier) morceau enregistré par le groupe sous sa forme historique, le reste est à éviter. Meathead confirme bien son étiquette de groupe techno-indus (beurk) et le remix de !Schweinhud! et l'inédit qu'ils proposent sur la version CD du single(Dick Smocker Plus) sont à réserver pour ceux qui aiment le cuir, les clous et les grosses moustaches. Le remix de CSC du morceau de Meathead vaut à peine mieux que l'original. Fallait pas s'attendre à des miracles non plus.

Si vous rajoutez des morceaux sur des compilations dont la fameuse Mesomorph Enduros, vous avez là une solide discographie dont les quatre albums sont indissociables. Mais on aurait pu en rajouter un cinquième si le groupe n'avait pas splitté pendant son enregistrement. C'est Tod A. qui claque la porte, prétextant que Interscope leur doit de l'argent. Il faut sans doute rajouter des tensions dans le groupe entre le chef Ashley et le reste de la troupe. Une troupe qui décide de continuer à enregistrer ces morceaux sans Tod A. et sort les bandes sous le nom de The Red Expendables.

Red Expendables



C'est un label inconnu, Grimmwerks, qui sort ce disque en 1997. Un disque que l'on peut considérer comme le cinquième non officiel album de Cop Shoot Cop. Rien ne diffère et Tod A. est crédité de la basse sur sept morceaux (sur treize). On peut donc considérer sans crainte qu'il est à l'origine de la composition de la bonne moitié de ce disque et que les trois autres membres (Puleo, Nantz et Coleman) ont fini le travail. Le guitariste McMillen est crédité d'un seul morceau alors qu'un quatrième lascar, Michael K. le remplace sur tout le reste. C'est Nantz qui occupe le poste de porte-voix sur des titres dans la droite lignée de Release.
Le style Cop Shoot Cop est là, ya pas à sourciller. La mélodie est toujours privilégiée, sans facilité avec ce brin d'amertume et de noirceur comme derrière toutes les grandes œuvres. La rythmique ne faiblit pas et des morceaux comme Palookaville, Tightrope et One regret ne dépareilleraient pas dans le répertoire de CSC. Mais les deux meilleurs compos restent bizarrement peut-être celles où Tod A. n'est pas crédité. Fascinated et So sincere. Soit deux pièces poignantes où CSC au meilleur de sa forme. Vous rajoutez deux interludes nommés Paul Pauli, enregistrés par Paul Puleo Sr., le grand-père de Phil, chanteur-guitariste dans un groupe de jazz et vous obtenez un album qui prend la suite logique de Release, même si il subsiste comme un goût d'inachevé.

Mais The Red Expendables en reste là et tout ce joli petit monde prend des chemins différents et très nombreux.



Le groupe le plus connu de l'après Cop Shoot Cop est celui de Tod Ashley avec Firewater. Cinq albums à son actif dans un registre qui n'est pas mauvais mais qui ne me poussent pas non plus à détailler. Le premier album Get off the Cross-We Need the Wood for the Fire s'écoutent pourtant bien, Tod A. poussant encore plus loin son coté chanson et tout en lorgnant vers un panel musical plus large. On sent que Motherhead Bug est passé par là mais le groupe de Ouimet s'est faire ça beaucoup mieux.

Jim Nantz est lui beaucoup plus discret. Il a reformé Lubricated Goat avec Stu Spasm, un vieux groupe barjo australien qui avait sorti des disques sur Amphetamine Reptile. Un groupe qui connu son heure de gloire pour avoir fini à poil lors d'un concert à la télévision australienne.

Phil Puleo est resté très actif sans qu'aucun de ses projets vaillent vraiment le coup non plus… Une tournée avec les Swans, des projets en solo (Wog) ou avec Jim Coleman (Audio Dyslexia avec également un ex-Barkmarket). Il participe désormais avec Coleman à The Children et élabore des sites web. Vous pouvez aller faire un tour ici pour voir de quoi il retourne exactement.

Jim Coleman alias Filer déborde de projets également. Que ce soit en solo pour créer des musiques de films, notamment pour le film The book of life de Hal Hartley ou pour la télé. On le retrouve aussi toujours tout seul sous le nom de Phylr ou sous son propre nom sur Nail records avec un disque appelé Domestic Landscapes. Egalement avec Jim Thirlwell au sein de Baby Zizanie ou Here avec un mec de Meathead (projet qui a compté Scott Mcloud de Girls vs Boys en son sein que je ne saurais voir) et Felonistic. Tout le détail sur son site.

Quant au guitariste de la dernière heure, Steve McMillen, c'est le néant total (excepté une participation à l'album Zambodia par Motherhead Bug)

Pour David Ouimet, il a participé à Fœtus et pour le reste, c'est simple, il suffit de cliquer ici.

site web : http://www.copshootcop.com