weirdparty
sexanddeath

Si on ne peut nier qu'il y a du monde au balcon, ce n'est pas uniquement pour la pochette signée par Seth Alverson mais aussi et surtout pour l'intérêt porté au premier album de Weird Party. Hussy comme dévergondée, jouissant sans entraves un rock'n'roll garage et noisy, nerveux, bluesy, crapoteux, swinguant et titubant. Ca fait beaucoup pour un seul groupe mais au Texas, rien d'impossible.
Après un premier single remarqué et un deuxième qui aurait eu droit de citer aussi (The Secret Lives of Men sur Twistworth records), Weird Party creuse le sillon du rock'n'roll et il est chaud comme la braise. Le quintet embrasse la cause d'un This Moment in Black History, d'un punk-rock qui fait contorsionner le bassin, rouler les rotules avec parfois ce petit coté sec rappelant Circus Lupus. Et en poussant le bouchon un peu plus loin, les indécrottables du Push Over des Hawks pourraient très bien se laisser convaincre et bercer par huit morceaux sentant aussi le souffre et la menace. Les soli des deux guitares sont flingués de l'intérieur et sous acide, Weird Party relance sans cesse la machine à transpirer, surfant comme une horde de rednecks sur un rock'n'roll éternel. En plein milieu, Weird Party plante Hussy, une ballade trempée dans le blues, place une ligne de basse digne d'un Birthday Party en grande forme, lente, mélancolique avant de faire monter la pression et de faire pleurer dans les chaumières. Mais c'est pour mieux envoyer le grêlon et la baston mon enfant sur les incendiaires Acne Puncture et Itinerant Romeo, deux morceaux finissant en apothéose un album au fort goût d'éclate totale.

SKX (10/10/2012)