The Poison Arrows
Newfound Resolutions - CD
File 13 records 2010

Seconde chance. Voilà ce qu'on leur offrait à The Poison Arrows après un premier album bien décevant. Eu égard à Pat Morris, on devait bien ça. On ne ressort pas indemne de Don Caballero ou Six Horse comme ça. Sauf que voilà… c'est exactement la même chose. En pire. D'une platitude stratosphérique. Accumulation de plans sans saveur, empilage d'effets plastiques, de coulis de synthés crispant, un vent artificiel parcourt les soixante-dix minutes (et oui, en plus ça dure tout ce temps là, c'est infernal), d'une platitude abyssale qui essaye de se planquer derrière une richesse de pacotille qui ne séduira que les amateurs de mille-feuilles crémeux à douze étages et de musique progressive qui sait prendre de multiples visages pour vous entuber. Même le jeu de basse de Pat Morris, qui sauvait un tant soi peu les meubles sur First Class, And Forever, rentre dans le rang. Bref, rien à ne se raccrocher, pas de mélodies gaillardes, pas de souffle, que des courants d'air. Des couches et des sur-couches d'overdubs, trop de temps à tuer pour peaufiner des morceaux qui en perdent tout leur nerf et où plus rien ne dépasse. On pourrait alors penser se raccrocher aux nombreux chanteurs invités à pousser la chansonnette mais là encore, ça n'apporte rien. Il faut même se pincer en lisant les notes du disque pour s'apercevoir que Pal Jenkins (Black Heart Procession) est venu se fourvoyer dans cette mélasse sur le titre Unveiled In Sequence. Et le reste du temps, il faut se taper le chant de Justin Sinkovich, qui en plus de foutre des synthés partout, tente le Scott McLoud du pauvre, avec le même grain mais sans l'ivresse. Grosse daube boursouflée et vide à l'intérieur.

SKX (28/11/2010)