Scul Hazzards + Apollo's Mouse
samedi 15 mars 2008
Mondo Bizarro - Rennes

Dans le vif du sujet. Apollo's Mouse, nouveau groupe rennais égale premier concert. Cependant, les trois membres ne sont pas des petits jeunots arpentant pour la première fois de leur misérable vie une scène avec des gens devant (c'est mieux) mais ce passé musical ne vaut pas que l'on se penche plus en avant sur leur cas. On va donc faire comme si c'était la première fois et qu'on aurait jamais rien entendu avant pour dire. Dans un grand élan de flemme et parce qu'ils en disent suffisamment sans en dire trop, je vais repomper leur description sur leur shitspace : Les influences et les expériences cumulées des membres d'Apollo's Mouse engendrent une musique à la fois mélodique et tortueuse, toujours portée par une énergie brute et rock'n'roll. Comme je retrouve du courage, je rajouterais que les morceaux plus noise-rock avec une basse bien à l'avant me le font mieux que des morceaux plus rock'n'roll et basiques. Certains y dénotent même une grosse touche Hot Snakes mais perso, je demande à réentendre. En tout cas, une première prestation convaincante, un poil trop long pour un répertoire déjà solide demandant à être affûté (moi aussi je peux en dire suffisamment sans rien dire du tout).

Vous avez pu suivre le tour de France des Australiens de Scul Hazzards sur différents webzines ( (à plusieurs reprises) ou encore par ici). Il est donc temps de vous narrer l'étape rennaise. On va pas rentrer dans les détails, vu que vous avez eu la grande intelligence (une fois n'est pas coutume) de cliquer sur les liens cités plus haut, qu'en gros tout est dit et que ma flemme me revient à la vitesse d'un sprinter voyant la ligne d'arrivée. Un trio au look à faire pâlir tous les poseurs de la terre. Le trio dans toute sa splendeur et simplicité. Le basse-batterie + guitare-chant qui promet d'envoyer sévère. Pas d'esbroufes ce soir. Le slip tendu comme un kangourou. Normal pour des Australiens. Le premier album tout chaud sorti des presses est parfait. Le concert est à son image. Compos jouées telles quelles, à l'unisson et en force. Après un départ en fanfare, Scul Hazzards retrouve une nouvelle vitesse grâce à Kerosene, la reprise de Big Black, chauffant à blanc quelques vieux croûtons aimant se réchauffer dans les vieilles casseroles. Une reprise fidèle mais qui fait son effet. Palme du concert à Plastic Protective, dernier morceau de l'album qui casse tout sur scène. Une mise sous tension qui dure qui dure. Qui dure tellement que le son s'arrête abruptement alors que le grandiose final s'annonçait. Plus de basse. Disparue la basse. Tout le monde s'affaire autour de l'ampli, tente de démêler les fils de l'incompréhensible quand d'un seul coup, Tiffany la bassiste au fort potentiel s'aperçoit que son jack s'est juste légèrement débranché de son instrument. Oups sorry ! Finalement, je donne du détail mais c'est pour la bonne cause (?). Très bon concert de noise à l'ancienne.

SKX (20/03/2008)