THE EX | MOLLER-PLESSET
samedi 14 février 2004 - L'Antipode, Rennes

Après avoir vu quarante-douze milles fois les Rennais de Moller-Plesset en concert, je ne me sens pas le mieux placé pour en parler (quoique en même temps… !). M'enfin, je ne vais pas m'attarder sur le sujet. Après deux mois et demi de pause, ce premier concert s'est admirablement déroulé. Pas une seule corde de cassée, pas d'ennui de caisse claire, rien, pas une merde. Le show est bien rodé, les nouveaux morceaux font peu à peu leur entrée. Kramer-Plesset.

The Ex, acte II. Après le départ de Luc à la basse et remplacé par Rozemarie Heggen, une contre-bassiste, les Hollandais reprennent comme un second départ, bientôt 25 ans après leurs débuts. Ce n'est pas le premier changement de personnel au sein du groupe mais celui-ci était de taille. 20 ans qu'il faisait parti de la troupe, autant dire un sacré baille ! La première conséquence est que The Ex a complètement renouvelé son répertoire. On en avait déjà eu la primeure à l'Olympique (Nantes) à l'automne dernier. Quatre mois plus tard, c' est toujours d'actualité. On aurait pu croire que c'était parce que la nouvelle n'avait pas encore eu le temps d'apprendre l'ancien répertoire mais que nenni. Déjà, une contre-basse n' est pas une basse et la majeure partie des compos ne s'adapte pas. Et surtout The Ex n'est pas du genre a ressassé le passé. On ne peut pas tenir 25 ans en jouant toujours les mêmes rengaines. Alors The Ex en profite pour aller de l'avant et renouvelle son stock, de la cave au grenier. A Nantes, j'avais eu l'impression de voir un nouveau groupe. A Rennes, l'illusion continue. Que des nouveaux titres, une perpétuelle découverte. Un plaisir communicatif de voir un groupe qui respire toujours autant la joie de vivre et jouer ensemble. Le concert débute par Katrin la batteuse, sur le front de la scène, au chant, avec des sortes de planchettes que l'on cogne l'une contre l'autre, en guise de percussion. Avec les deux guitares qui tissent la mélodie, The Ex rappelle que leur voyage et tournée en Ethiopie en 2002 n'a pas laissé que des coups de soleil. Dans les rythmiques, dans les mélodies en boucles proche de la transe, l'influence de la musique africaine se fait sentir dans leurs nouvelles compositions. Et rappelle aussi que malgré les tonnes de décibles emmagasinés depuis des années, The Ex n'a pas peur de toujours générer du bruit. Ils ne sont pas prêts de gratouiller leurs guitares dans le sens du poil. La contre-bassiste s'est parfaitement intégrée dans le décor avec un instrument qu'elle utilise aussi bien avec un archet qu'en frappant sur les cordes. Le chanteur est sur sa planète, discrètement intense. La beauté du bruit, la richesse des rythmes. Le sens de l'urgence. Immersion totale dans leur usine à gaz, pleine de chimères et de coups de gueule. Le nouvel album (toujours produit par Albini mais pas mixé cette fois-ci) prévu pour l'automne 2004 se fait déjà attendre. D'ici là, The Ex sera retourné pour le printemps en Ethiopie avant de fêter leurs 25 ans, à l'automne, dans différentes capitales européennes. Mais quel est leur secret, cette flamme intérieure qui ne cesse de nous illuminer ?!

SKX (03/03/2004)






 










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