eat
worldgonemad

Eat
That Dirty Roach! – Tape
World Gone Mad records 2020

That Dirty Roach!. Ce sale cafard. Eat vous souhaite un bon appétit avec un premier album sous un format bâtard uniquement pour être en harmonie avec votre teint blafard. Eat vomit dix morceaux qui tapent tous sans exception en dessous des deux minutes. Avale et crache.
Un nouveau groupe de Philadelphie frappant aux portes du chaos, que la vermine sorte, il faut reconstruire. Ou rajouter une couche de débris, c’est selon votre capacité d’endurance. Avec un saxophone au milieu de la mêlée tournoyante, combat punk et no-wave et le cuivre rutilant n’est pas là pour la déco. Visez un James Chance & The Contortions encore plus blanc, sec et azimuté dont le coup de rein n’est néanmoins pas à sous-estimer. Les trépidations n’interdissent pas de se trémousser. Les soubresauts sont alertes et les attaques dépravées ne sont pas sans noblesse. Eat pulse, trépigne mais avec une certaine classe de jeunes voyous à l’allure féline. C’est musculeux, le gras n’a pas eu le temps de pousser, ça glisse tout seul alors que les aspérités sont légion. La batterie jaillit par saccades, le torrent n’arrête pas de déverser des sons qui s’entrechoquent et pourtant That Dirty Roach respire. Cette sale bestiole est futée. En plus d’être insurgée. Le chant a le débit et la tonalité aux petits oignons avec parfois, un autre par derrière qui semble féminin mais je ne jurerais de rien car ça force sur les cordes et c’est toujours aussi bien. Il y a sûrement mieux à faire en guise d’enregistrement, ça sent l’urgence. Ça sera pour plus tard et on prend rendez-vous sans hésiter.

SKX (03/02/2021)