|  
 milkilo
 voxproject
 atypeek
 wooaaargh
 dullest
 nooirax
 
 
  
 | MilkiloAtlas - CD
 Vox Project/Wooaaargh/Dullest/Nooirax Producciones/Atypeek Music 2017
 Milkilo, 
        quand on décide d'appeler son album Atlas, c'est un minimum 
        pour soutenir tout le poids du monde. Un duo pourtant loin d'être 
        le plus lourd et puissant de la terre. Ni le plus compliqué. Dans 
        la continuité de leur précédent enregistrement 
        datant déjà de 2014, le duo stéphanois uvre 
        dans le domaine d'un noise-rock instrumental très porté 
        par les ambiances, les textures, les arrangements, les effets. La basse 
        sonne à maintes reprises comme si elle passait pour un synthé 
        ou une guitare, un mélange de sonorités qui fait qu'on ne 
        sait plus très bien qui est qui, et pas toujours pour le meilleur 
        sur Voda avec un son étrange et même un court passage 
        où la basse donne l'impression d'être jouée en slap, 
        ce qui est formellement interdit par toutes les codes de décence 
        les plus élémentaires. Tous les morceaux s'enchaînent. La fin est incertaine, le début 
        du suivant s'estompe, se confond. Dans cet ordre d'idée où 
        l'atmosphère est reine, quatre interludes (Atleast, Athome, 
        Atoms et Atlast) formant un liant ne sont pas là 
        pour faire le nombre. Ils participent à la création d'un 
        univers soudé où chaque pièce qui bouge entraîne 
        la voisine dans un mouvement en cascade, succession de flux et de reflux, 
        d'orages électriques et d'accalmies trompeuses, des cotes d'alerte 
        atteintes, du danger qui s'éloigne, des lourdeurs orageuses et 
        d'éclairs soudains quand basse et batterie décident de frapper 
        à l'unisson. Parce que Milkilo envoie également du mordant, 
        des coups assénés sous une chape très sombre, de 
        la véhémence balancée avec précision et contrôle. 
        Et à la fin, Milkilo retrouve les voix (celle du batteur) discrètement 
        entendues sur Ostéologie Des Pères. Sur le long Mémoires 
        et Atlast mais aussi au tout début sur Atleast, le 
        chant pousse au cri avec le même constat que précédemment. 
        Milkilo mériterait de se faire violence plus souvent pour forcer 
        les cordes vocales à régulièrement s'exprimer.
 Un album conçu comme un tout, sans temps mort, pensé avec 
        introduction, conclusion et des développements au milieu qui ne 
        captent pas tous l'attention avec la même intensité et réussite. 
        Milkilo poursuit cependant sa recherche sonore, son approche expérimentale 
        et personnelle de son dialogue à deux. Ils sont sur le bon chemin.
 
 SKX (01/02/2018)
 
 
   
  
 |  |