melt

Melt
s/t CD
self-released 2017

Jusqu'à maintenant et personnellement, Melt était un groupe d'Arras qui avair sorti un et un seul disque, un single en 1996 sur Prohibited records. Sans oublier un concert à Rennes la même année au mythique café des Tontons Flingueurs. Ça nous rajeunit pas !
Désormais, ça sera également un groupe originaire de Toulouse, et qui vient de sortir par ses propres moyens un premier album. Ce qui frappe d'entrée, c'est le chant féminin. Un chant qui s'arrache les tripes, qui ne calcule pas, pas loin de la folie tout en étant très varié et s'exprimant parfois dans un langage inventé. Jusqu'à invoquer les elfes, la pluie, les vieux hiboux et Mère Nature sur l'étrange ShiroKuroMelt qui n'est heureusement pas représentatif de l'album. L'esthétique général de Melt joue la carte d'un rock électrique, mouvance cold, bien charpenté, capable de beaux coups d'éclat comme Opikanoba. C'est classique dans la forme, puissant dans la restitution, froid mais vibrant à l'intérieur, alternant les coups de tabac et les passages mélancoliques avec plus ou moins de bonheur. La charge émotionnelle peut parfois sonner juste. Elle peut aussi se fourvoyer dans des méandres trop emphatiques, trop tragiques. Ça peut exploser de toutes parts mais aussi suivre des chemins trop conventionnels.
Sortir des carcans et des poncifs, triturer les mélodies, malmener les structures, que le chant répande sa rage à tous les étages et surtout, s'interdir le solo de guitare. Ça fait beaucoup et pourtant, Melt pourrait avoir de la gueule. A suivre.

SKX (27/05/2018)