lifefucker
staticage

Tout est dans le nom du groupe. Des punks berlinois portant à merveille l'espoir de tout un pays. Avec des mecs qui traînent leurs guêtres dans d'autres groupes dont un membre de Diät, Life Fucker crache à la crête de Discharge, sort le vitriol et décalamine le punk-hardcore avec un gros mollard de j'en ai rien à foutre. Le vernis est noise et il n'est pas là pour faire joli. Un pont jeté avec les productions de Iron Lung records et toute la vague hardcore noisy. L'envie de faire mal, primaire, concis, distordu. Huit titres, à peine un quart d'heure pour foutre le bordel. Le chanteur bouffe la membrane du micro. La batterie et ses cymbales volantes bouffent le reste. Avec un drôle de bruit de cliquetis frénétique sur Void. Et entre les deux, guitare et basse ramonent, ravagent, percent les murailles. Ou partent en vrille dont un solo de fin du monde du guitariste sur I Don't Care ou portent une ambiance bien cramoisie et fielleuse sur Lunatic. Et quand Life Fucker ose aller au-delà des deux minutes, ça t'enlève le goût de dormir sur un No Sleep final qui t'éclate la rétine ou la preuve flagrante que Life Fucker tient au-delà du sprint, que ça fait encore plus mal avec un léger ralentissement de la cadence et que ça leur donne bonne mine. S'envoyer ce genre de disque fait toujours un bien dingue, ça nettoie de l'intérieur. Mais la saleté revient vite.

SKX (19/03/2018)