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        Electro Blue VoiceMental Hoop - LP
 Maple Death records 2017
 
 Second album pour His Electro Blue Voice qui n'avait pas publié 
        d'album depuis 2013 avec Ruthless Sperm sur Sub Pop. Un disque 
        qui ne m'avait pas marqué plus que ça. Cela devrait être 
        une autre histoire désormais. Le trio italien a connu pas mal de 
        changements avec un nouveau batteur (Andrea Cantaluppi), le seul musicien 
        crédité sur la pochette avec la tête pensante et compositeur 
        en chef du groupe, Francesco Mariani. Pour la basse pendant les concerts, 
        Nicol Ferloni occupe le poste. Mais rien n'est fixé dans le marbre 
        pour le futur.
 Quatre années se sont écoulées. La base ne change 
        pas. Une batterie qui chope son rythme dès le départ, qui 
        va à fond et ne le lâche pas jusqu'à la fin. Un riff 
        de basse par morceau. Sans variation ou si peu. Répétition 
        reste le maître mot de His Electro Blue Voice. Autour de cet axe 
        rythmique frénétique, la guitare et le chant de Mariani 
        apportent mélodies, bruits, fureur, effets sonores multiples, voir 
        synthé pour encore plus de perturbations. Mais avec Mental Hoop, 
        c'est le degré de bordel, dintensité et de nuisances 
        qui a augmenté pour le plus grand bonheur de nos tympans ravagés 
        de l'intérieur. Plus d'atermoiements, de sons clairs ou de petites 
        bizarreries pour reprendre son souffle, Mental Hoop fonce dans 
        le tas, est plus méchant, tendu et urgent. Avec surdose de friture 
        qui rend aveugle sur la fin de Ice Skull, cris de cochon ou alors 
        de rat comme le suggère le nom du morceau (Scum Rat) mais 
        alors belle bête.
 His Electro Blue Voice ne semble connaître qu'un seul rythme, le 
        vinyle se consume en ligne droite, traces de pneu rougeoyant sous la lune 
        bleue, His Electro Blue Voice est passée à la vitesse supérieure 
        et ça claque. Hormis Pool Cleaner et Pool Painter 
        qui agissent comme de mignons interludes avant le déluge en début 
        de chaque face, Mental Hoop est le point de rencontre entre les 
        néo-zélandais de Bailter Space et l'approche punk-noise 
        de nombreux groupes de Three One G records, l'amour de la mélodie 
        ravagé par des océans de feu, des tentatives de tendresse 
        comme les churs de Jaws ou les mélodies qui font la 
        différence et personnifient chaque titre comme Crystal Mind 
        et The Wizz saccagés par des rythmiques robotiques, un épais 
        voile de bruit blanc et une attitude sans concession. Ça tourne 
        à l'hypnose qui rend dingue, un psychédélisme de 
        furieux dont le paroxysme est atteint par le dernier titre Onieut. 
        Douze minutes d'une folle course-poursuite donnant l'illusion plusieurs 
        fois de s'achever dans le décor avant que le groupe ne retrouve 
        une seconde vie et reparte de plus belle dans de folles embardées. 
        Chaque musicien est arc-bouté sur son instrument, en tire tout 
        le jus qu'il peut, c'est trépidant avec la mélodie en son 
        milieu qui reprend les devants, des lampions électriques jaillissant 
        dans le ciel se parant de lumières bienveillantes pour mieux porter 
        le coup final avec des sonorités qui font comme des allers retours 
        entre la gauche et la droite, des boucles infernales pour perdre toutes 
        notions d'espace et un rire diabolique semblant bien content du tour que 
        His Electro Blue Voice vient de sauvagement jouer.
 
 SKX (15/01/2018)
 
 Album publié aux USA sur Iron 
        Lung records.
 
 
  
 
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