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The Uranium Club
All Of Them Naturals – LP
Static Shock 2016


The Uranium Club est chaud comme la braise. Un an à peine après un premier enregistrement et quelques mois après un single dont on vous a pas causé mais méritant toute votre attention (Who Made The Man qui figure sur ce nouvel album mais pas la face B, Small Fry), le club hautement inflammable de Minneapolis en remet une couche et elle est à nouveau tartinée d'une splendide dose de rock'n'roll qui colle aux neurones et casse les tibias.
Huit nouveaux morceaux mais en fait que six. Vous pouvez rapidement passer l'Intro qui fait en gros l'article de ce groupe inestimable, façon représentant de commerce rompu à vous vendre tout et n'importe quoi. Marrant la première fois. Vous pouvez zapper ensuite. Tout comme ne vont pas très loin les trente dernières secondes de Teen Man's Lament (Excerpt). Mais entre l'entrée et la sortie, c'est la foire aux affaires. The Uranium Club est le nouvel ambassadeur du garage-rock qui fait passer tous les représentants du genre pour des has been. Celui de The Uranium Club est plus pointu, plus novateur, plus incisif et caustique, plus futé, plus agressif, plus que tous les arguments à la con qu'il est possible de trouver parce que ces quatre lascars balaient tout ça d'un vigoureux revers de main. Le rock'n'roll, tu l'as dans le sang ou tu l'as pas. Assurément, ils sont tombés dans la marmite dès la naissance.
The Uranium Club n'a donc rien modifié de sa géniale recette de An Exploration In Humanity, à part un synthé retro-futuriste plus présent. All Of Them Naturals est un condensé (trop) court et efficace de morceaux aux mélodies encore plus irrésistibles sous les fils de fer, à l'instar des deux pièces maîtresses que sont God's Chest et Operation Pt II. Deux guitares férocement aigrelettes, cassantes et mordantes surfant sur une rythmique nerveuse et bagarreuse, des chants qui se croisent, se répondent, l'impression que chaque titre fonctionne en combustion spontanée, que ça monte en flèche, l'hystérie n'est jamais loin, que ça prend feu même parfois, souvent. Dès que ces types prennent un instrument, c'est pour transformer une piste de danse en tapis de charbons ardents sur lequel il est sauvagement bon de trépigner. The Uranium Club, c'est le soleil en plein milieu d'un hiver noir et un gros coup de chaud le reste de l'année, l'oubli de son ego, l'entrain, la joie de vivre, l'impossible rendu possible comme cette magnifique pochette sous forme de catalogue d'objets les plus oiseux du monde moderne. Mon préféré va à la serpillière qui s'accroche comme un plastron et permettant de jouer avec son chien par terre tout en profitant de nettoyer le sol. Bigrement ingénieux. Tout comme ce disque. Qui lui est 100% utile à la consommation.

SKX (23/01/2017)