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Room 101
s/t – LP
Summary Execution records 2017

Ce disque est punk, fait par un punk solitaire et brillamment mis en pochette par un vieux punk qui s'y connaît en punk (Winston Smith, responsable de toutes les pochettes de Dead Kennedys). Roburt Reynolds, après un single dont on vous avait narré tous les bienfaits, sort son premier album. Avec DVD inclus que vous pouvez également regarder par ici et dont les images pourraient choquer les lecteurs de Magic qui seraient venus inexplicablement se perdre ici. Un DVD avec en bonus deux concerts de Room 101 qui éclatent la bande mais pour ça, faudra acheter le vinyle. Si ce qui suit vous concerne.
Room 101 fonce dans le tas, écoule sous le manteau son disque dont personne n'en aura rien à foutre, branche sa boite à rythme de forcené, empoigne sa guitare et postillonne dans le micro comme un damné d'une certaine idée de l'Amérique sur qui il aime cracher. Les avions sont en ordre de bataille. Mais va falloir bien viser. C'est primaire et bravache, minimaliste et bruyant, huit titres expéditifs exécutés par une pile humaine. Avec l'aide de XVC (alias Xelina Vera Cortez) venue répandre le venin sur deux titres. Sans oublier quelques samples bien sentis. Room 101 ne se laissera pas attraper vivant. Ce gars a la foi, ne se pose pas de questions, tord des riffs juteux sur sa guitare qui couine, hurle, bave, écorche et balance une poignée de bombinettes qui savent causer des dégâts dans vos cerveaux qui en ont pourtant entendu d'autres plus consistantes. Mais Room 101 a l'enthousiasme, l'attitude pour lui et joue comme si sa vie en dépendait. Je suis pas loin de le suivre les yeux fermés. Blood Bag, Fuck Your Phone, Derelict Magnet ou Dead Batteries, c'est du furibard qui ne fait pas n'importe quoi et vous entraîne dans sa folle et acerbe sarabande. Un disque de punk borderline seul dans son groupe, seul contre le monde. Il ne serait pas vain de l'accompagner un bout de chemin.

SKX (13/11/2017)