mutton






Mutton
Flyblown – 7''
Self-released 2015

Une petite vieillerie qui n'a que trois ans mais je ne voudrais pas que vous mourriez plus bêtes que vous n'êtes déjà. En plus, c'est une constance avec les groupes auxquels participe Max Ducker. Les chroniquer en retard. C'était le cas avec Hoarse. Ça sera donc même tarif avec Mutton. C'est que c'est loin l'Australie.
Mutton avait auparavant publié en 2013 un CD 6 titres (ou cassette) ultra limité à 100 exemplaires. Flyblown, première sortie vinylique à 250 copies, bénéficie du même soutien considérable de la multinationale du Do It Yourself, organisation tentaculaire œuvrant dans l'ombre et déployant des trésors pour ne jamais se faire connaître. Mutton n'est esthétiquement pas à des années-lumière de Hoarse mais c'est tout de même la version pour homme, taquinant les flancs de Hawks et Killdozer. Le gras c'est bon. Mais point trop n'en faut et Mutton a le compas dans l’œil pour équilibrer les débats entre lourdeur et méchanceté gratuite, riffs teigneux et légèreté de l'être. La preuve, Mutton trouve les moyens de glisser une clarinette sur Awkward. Sans déconner. Quatre titres délicieusement graveleux (merci le chant), avec une basse qui donne autant envie de danser que mettre des beignes sur Cocoon, du noise-rock de compétition qui claque tout en deux minutes chrono parce que faut pas trop les chercher non plus, ça sent les nerveux et les petits durs. Si seulement Mutton – tout comme Hoarse – pouvaient être aussi prolifiques que The Blind Shake ou Spray Paint, on rigolerait quand même vachement plus. Surtout que Mutton a splitté en fait à la fin de l'année dernière. Voilà, j'espère que vous êtes contents maintenant.

SKX (30/05/2017)