lungletters
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Lung Letters
Passing Days 7''
Super Secret records 2017

Plongée vertigineuse dans le monde de Lung Letters. Plus dure sera la chute. En attendant, la sensation aura été follement mortelle. Premier single pour le groupe d'Austin avec des mecs qui ont multiplié les expériences. Total Abuse pour le guitariste Duncan Knappen, A Giant Dog et OBN III's pour le bassiste Graham Low, The Dead Space pour le batteur Jenny Arthur alors que le chanteur Jeremy Steen officie également dans Flesh Lights. Et on en oublie certainement, toute la scène punk du Texas ne va pas être passée en revue.
Plongée dans le temps aussi. Trois titres qui font remonter direct un parfum punk de la première heure, des effluves de The Saints, Wipers, Hüsker Dü et Gun Club, des morceaux qui sonnent comme des classiques. Et quels classiques. Avec le hardcore et autres scories noise et déglinguées qui se sont greffées au passage, Lung Letters délivre une charge autant mélodique que hargneuse, avec un guitariste n'hésitant pas à partir dans des soli de la mort à toute berzingue sans se péter la gueule, un chanteur qui monte au front avec discernement et un allant général emportant les compos vers les sommets. Sur Passing Days, j'entends même du Mission Of Burma. Le passage avec la ligne de basse mélodique sans doute mais qu'importe, le mélange entre attitude punk, attaques acérées, rythmique urgente et esthétique rock'n'roll est détonnant et flamboyant, éclairant d'un jour nouveau le punk-rock des années 80 et la SST records connexion. Face B, The Coast et The Line sont de furieuses pépites qui fondent dans la bouche, rebondissent dans tous les coins et donnent envie de faire de la air guitar tout en se livrant au play-back. Trois hymnes qui viennent de loin, ravivent des souvenirs mais intemporels au final. A l'heure des stupides bilans de fin d'année, ce petit bout de single qui tourne en 33 tours par minute ne serait pas loin d'être mon préféré.

SKX (26/12/2017)