brainbombs
skrammel



Brainbombs
Souvenirs -LP
Skrammel Records 2016

Je t’en foutrais des souvenirs, moi ! De préférence, si possible, des boules en plastique hideuses qu’on secoue fébrilement «made in Hudiksvall» en Suède… Des attrapes-couillons pour touristes ornées de neige et de blondasses aseptisées en tenue traditionnelle locale. Des joujoux inutiles qui coûtent bonbon. Ok, je suis fan de chez fan, on ne va pas se la refaire, mais franchement les dix premières minutes du nouveau Brainbombs sont laborieuses, soporifiques, frustrantes, préoccupantes. Heureusement, les Suédois, dans un effort d’imagination assez incroyable, ont fait le choix d’inscrire une dizaine de fois leur nom afin d’en faire un visuel de pochette merdique, car j’ai en effet eu un instant un doute sur l’identité des bouseux qui ont osé nous infliger l’inutile Darker Shade of Pain. Morceau bateau au riff méga-chiant (un comble pour du BB !) qui ne décolle strictement pas et durant lequel le chanteur semble plus s’emmerder qu’autre chose. Pas mieux ! Le vaguement Stoogien In Danger ne convainc pas davantage. On sent bien quelques effluves de space-rock, mais globalement le décollage est mollasson et l’ensemble reste à l’état de rase-motte avec pot de chambre à proximité en cas d’urgence… Déprime totale. Qu’est-ce que c’est que ce foutage de gueule ??? On tient certainement là les deux morceaux les plus faiblards de toute leur carrière. Du Brainbombs light étonnement insipide et consensuel. Foirage totalement incompréhensible, car dès les premières secondes de Beyond Darkness, on retrouve nos sociopathes au sommet de leur forme comme si rien ne s’était passé auparavant. Une inexplicable tuerie sans appel qui ravive le fantôme de Flipper. Le pire dans cette histoire, c’est qu’à partir de là, l’album poursuit sur la lancée de l’excellence. Du lobotomisant Let Me Kill au totalement psyché-jouissif Satisfied en passant par la lourdeur maladive de Souvenirs et Darkness, on a un peu l’impression de s’être fait sacrément duper en début de galette. Humour douteux de pervers pépères Suédois ?

Vincent/LNO (03/10/2016)