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Goosebumps
I Hate My Body - 7''
Burn Books 2012
Scared To See A Doctor – 7''
Katorga Works 2014

Aaaaah voilà qui fait plaisir ! Des esthètes férus de littérature ! Faites péter le mousseux, aujourd’hui est un grand jour ! Car ouais, les Goosebumps, comme leur nom nous l’indique si subtilement, sont de fervents lecteurs de la collection Chair de Poule; bouquins horrifiques/fantastiques pour les mioches. C’est vous dire s’ils sont culturés nos bons gros poulets. Ceci étant, ce n’est pas au rayon Enfants de la biblio’ du coin que j’ai fait leur connaissance, mais sur la distro de feu-Burn Out. Le taulier avait décrit leur 1er EP, I Hate My Body, comme du Ugly hardcore punk à cheval entre Drunks With Guns et Pissed Jeans. J’ajouterais cependant SQRM ou Hoax au tableau pour la dimension résolument hardcore de cette petite plaque. Bien évidemment mon sang n’a fait qu’un tour et je me suis procuré le 7'' fissa. Le moins que l’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu du casse-dalle malgré l’aspect quelque peu bancal de cette première tentative sortie sur Burn Books; prod’ craspec de chez craspec. L’espèce de Yeti qui fait office de chanteur au sein de la formation s’époumone durant les huit morceaux d’une violence primaire qu’on s’enfile d’une traite. Joli condensé de brutalité et de nihilisme. La pochette et l’insert sont également moches et dégueulasses. En un mot, parfait ! Le groupe fera une apparition sur la compilation Ground Zero NYC 2013 sortie sur Toxic State Records en devinez-quelle-année. Compil’ sympathique par ailleurs sur laquelle on retrouve d’autres poètes comme Perdition, Dawn Of Humans ou Crazy Spirit pour ne citer que mon tiercé gagnant.








Tonton yeti et ses p’tits potes n’allaient évidemment, et heureusement pas, en rester là, deux ans après le premier 7'' ils remettent ça sur Katorga Works. Premier constat, la pochette est tellement dégueulbif qu’on jurerait que le responsable de ce forfait ne peut être que notre bon vieux GG Allin. Hélas notre moustachu favori étant rongé par les vers depuis bien (trop) longtemps, ce n’est guère possible. Il aurait apprécié en tout cas. Deuxième constat, cette deuxième gifle est un poil plus civilisée en terme de production. Un poil pas plus, hein ! Troisième et ultime constat, le son de Goosebumps est devenu plus lourd, plus graisseux, comme s’ils avaient incorporé Flipper, Kilslug et Fang à leur mixture, un constat plus que positif qui se confirme au long des sept morceaux qui font de Scared To See A Doctor un objet hautement recommandable pour tous les amateurs de déviances sonores qui se respectent mais qui ne respectent rien. Cette fois-ci nos primates weirdos ont fait un strike et il me tarde d’entendre la suite. Ouga ouga !

Vincent/LNO (31/10/2015)