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Doomsday Student
A Walk Through Hysteria Park – LP
Three One G 2014

Pour parler de ce A Walk Through Hysteria Park, deuxième album de Doomsday Student, je serais bien tenté de reprendre telle quelle la chronique que le patron avait écrite ici même à propos de A Jumper's Handbook, le premier album du groupe. Ou carrément de reprendre la chronique que j’avais moi-même écrite pour un blog mort et enterré et qui – je parle de ma chronique bien sûr – était quand même beaucoup mieux. Ha ! Ha ! Ha ! Un petit peu de provocation ça n’a jamais fait de mal à personne et, venons-en au fait, les Doomsday Student s’y connaissent parfaitement en provoc à deux (trous de) balles. C’est même la nature quasiment unique de ce groupe qui avec A Walk Through Hysteria Park ne propose rien de plus, à peu de choses près, que ce qu’il proposait déjà sur A Jumper's Handbook ou sur les quatre LPs et les quelques singles qu’Arab On Radar, c’est-à-dire l’ancêtre de Doomsday Student, a enregistrés entre 1996 et 2002.

L’avantage, lorsqu’on a inventé un truc, aussi insignifiant et anodin soit-il, c’est que des années après, si on en est encore à ressasser ce même truc et que l’on se fait tailler pour cette unique raison, celle du blocage et du surplace créatifs, on peut toujours répondre quelque chose comme « hey mec ! c’est ma chasse gardée alors tu vas le fermer ton clapet de mange-merde, espèce de sale fils de pute » (bien sûr je vous l’ai faite en version ultra censurée). Et l’autre avantage, lorsque on s’appelle Arab On Radar/Doomsday Student pour de vrai, c’est que précisément on n’a pas inventé quelque chose d’insignifiant et d’anodin mais une musique qui a durablement traumatisé des générations de kids priapiques et urophiles. Donc, des années après, je me retrouve à écouter le même disque, mais enregistré il y a seulement quelques mois et j’aime ça. J’aime qu’on me pisse dessus, j’aime qu’on me chie dans les oreilles et j’aime que les coups de caisse claire de Craig Kureck soient autant de coups de boutoir dans mon anus flétri de vieil obsédé.

Pour le descriptif je vous renvoie donc aux chroniques des disques sus-mentionnées, je précise seulement pour les éjaculateurs précoces et les pères de famille (être les deux à la fois n’est pas incompatible) que Doomsday Student est ni en retard ni en avance, qu’il s’agit uniquement de Doomsday Student qui joue la musique de Doomsday Student, qui a enregistré un nouvel album de Doomsday Student, bref qui tout simplement fait du Doomsday Student – nota : évidemment, cette phrase fonctionne très bien en remplaçant « Doomsday Student » par « Arab On Radar ». Les seules choses que je n’aime pas sur A Walk Through Hysteria Park sont l’artwork signé Brian Chippendale et le nom du disque qui annonce trop banalement la couleur, jaune pipi d’extra-terrestre comme celle du vinyle, du contenu de cet album et de la musique du groupe (Queen Hygiene II ou Yahweh Or The Highway ça avait quand même plus de gniak et plus de classe comme titres, non ?).

Hazam (07/02/2015)