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Seb
And The Rhââ Dicks
s/t – LP
Pure Pain Sugar/Rock’n’roll Masturbation 2014
Je m’apprêtais
à évoquer Seb Radix/Seb And The Rhââ Dicks avec
une phrase introductive à la con du style : il est (encore presque)
jeune, il est (presque encore) beau, il a un corps de rêve, il sourit
tout le temps et puis… Et puis j’ai quand même décidé
d’écouter pour de vrai son premier véritable album
solo avant d’en parler, au lieu de pratiquer le pilotage automatique
et de me fier aveuglément à mes souvenirs des concerts incandescents
que le bonhomme donne régulièrement dans les territoires
occupés de la France qui pue. Je crois que j’ai bien fait.
Bien sûr, si on connait Seb Radix en concert, on sait aussi à
peu près à quoi s’en tenir avec ce disque. Mais ce
n’est pas un problème : si à la première écoute
j’ai gloussé comme un dindon farci en me disant que ah ben
oui, c’est vrai, il y a ce truc, etc, j’ai rapidement mis de
côté mes souvenirs débiles. Pour accueillir en mon
for intérieur d’autres sensations, parfois plus débiles
encore.
Contrairement au précédent single
(descendu en flèche par le patron dans sa célèbre
rubrique Humeur Massacrante) qui avait été enregistré
en trio et contrairement à ce que la pochette du présent
disque voudrait nous faire croire, ce premier album a été
mis en boite par Mr Radix tout seul ; il s’est donc occupé
du chant et des chœurs (il imite à la perfection Gilbert Bécaud),
il joue toutes les parties de guitare, il assure toutes les lignes de
basse, il tapote du synthétiseur avec un seul doigt et il essaie
de jouer de la batterie métronomique (là, ça devient
franchement plus aléatoire, d’ailleurs les notes de la pochette
saluent chaleureusement quelques « vrais » batteurs mais néanmoins
amis et qui joueraient mieux que Seb Radix, honnêtement y’a
pas de mal). Bref, l’enregistrement de cet album s’est fait
piste par piste, comme dans un vrai studio et avec un vrai producteur
sauf qu’ici ça sent la bricole arrangée, l’épanouissement
dans le hasardeux et le bordel d’une chambre d’ado attardé
qui voudrait faire croire à ses parents qu’il a enfin terminé
de réviser son bac blanc.
Que l’on se rassure donc : l’humour potache est bel et bien
là, les chansons débiles pop punk et cheesy folk aussi,
les éjaculations précoces n’en parlons même pas.
Mais Seb Radix a beau faire tous les efforts du monde pour conjuguer au
superlatif les qualités supérieures d’un Patrick Swayze
et d’un Patrick Topaloff, il n’arrive pas totalement à
nous cacher qu’il possède un semblant de talent et surtout
un vrai don pour l’écriture. OK, telle chanson se termine
en queue de poisson à grand coup de musique classique orchestrale
ou telle autre est sauvagement coupée en deux par une fausse manip’
parce qu’on sent bien que sinon elle finirait presque par devenir
poignante, il n’empêche que le bonhomme se fait surprendre
de temps à autre en flagrant délit de… Merde, j’allais
(encore) écrire une belle connerie, cette fois du genre «
il y a du vrai sens dans des chansons telles que Let’s Fail/Try
Again et Sleepless Night » (mes deux préférées).
Je dis ça, je dis rien.
Hazam (01/12/2014)
 
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