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La Pince/Petula Clarck
Split LP
Rockerill, En Veux-Tu? En V'Là!, Kuistax, Attila Tralala, Dewane 2013

Quel bonheur de serrer à nouveau La Pince dans ses petits bras ! Un joli split entre les Vosgiens et le duo belge Petula Clarck. La Pince, c'était pour l'instant un premier album tranchant et vivifiant, sentant le bon air des montagnes qui rafraîchit la gorge avec le double effet calotte derrière la nuque. La Pince se fend ici de quatre nouvelles compositions et vous arrache encore une fois de multiples cris de bonheur. Dès le titre d'ouverture, Le Chien de Conti, on retrouve le punk-noisy tendu et nerveux de La Pince, frontal tout en étant délicieusement tordu, de la simplicité dans les accroches mélodiques, de l'abrasion à profusion et une attitude parfaite de ceux qui ne reniflent pas dans les angles pour corriger le moindre petit défaut. Les Vosges à l'état sauvage et hors des sentiers battus. Quatre titres homogènes avec un Steven plus speed et allumé que les autres et la confirmation que La Pince, c'est du solide et qu'il va falloir compter désormais sur eux.
Petula Clarck, avec un nom pareil, ça pourrait être un duo comique mais c'est plutôt la tendance duo math-rock velu. Enfin, c'est ce qu'on se dit après le premier titre Djambo Beat qui sent le Pneu. Les choses ne sont pas aussi simples ensuite. Les quatre titres suivants sont plus retors. Avec une guitare, une batterie et du chant, Petula Clarck joue avant tout la carte de l'efficacité, du fun et laisse tomber les équations et le défonçage de crâne. Riffs gras mais néanmoins agiles, guitares qui se dédoublent, rythmes pétaradants, Petula Clarck a l'humeur taquine (le bien nommé Indians avec son chant invoquant les grands esprits), la fleur au fusil et charge droit devant le sourire aux lèvres sans chercher l'embrouille. Si tout cela est plaisant, on ne peut dire non plus que cette face va nous laisser un souvenir impérissable, la faute à des compos plutôt anecdotiques et qui doivent avant tout trouver leur cible lors des concerts. Mais La Pince est passé par là et si la paire en vaut deux, La Pince mérite l'acquisition de ce disque à lui tout seul.

SKX (30/10/2013)