nonagon

Nonagon
People Live Everywhere - 12''
Self-released 2012

Les services de recherche de Perte & Fracas avaient été mis sur les traces de Nonagon, suite à l'Oldies consacrée à Taylor, groupe furtif de Chicago, emblématique du son noise-rock de la ville. Dans Nonagon, on retrouve Tony Aimone, le batteur de Taylor, associé à Robert Gomez (basse) et John Hastie (guitare et chant). Nonagon avait réalisé un premier EP 6 titres en 2007, un No Sun dont les rayons n'étaient justement pas parvenus jusqu'ici alors qu'ils nous auraient déjà bien réchauffé la couenne. Cinq ans plus tard, ces bourreaux de travail reviennent avec un nouveau EP chargé jusqu'à la gueule de six titres, gravé sur une belle bête de 180 grammes.
Chicago reste toujours dans la ligne de mire, une caisse claire qui claque de feu de dieu, merci Justin Foley (The Austerity Program) mais qui, comme à l'époque de Taylor, n'abuse pas de joutes rythmiques punitives et fait tout autant la part belle aux mélodies. Et le père Hastie a l'air d'avoir bossé sa matière. Chant incandescent, mélodies lumineuses et boostées à l'adrénaline, impeccablement encadrées par une paire rythmique sans fioriture. Le genre de mélange qui rend amoureux, parfait entre Tar/Shellac et Jawbox, c'est à dire le terrain de jeu d'un Pegboy. Vikings coule comme dans du miel dans l'oreille avec juste ce qu'il faut d'aspérités. On chante à l'unisson sur Fresnel Lens qui a bénéficié de moyens pharaoniques encore jamais vus dans toute l'histoire du vidéo clip. Et les trois titres de la face B sont tout aussi limpides et pénétrants. Cinq noise-rock songs vivifiantes et parfaites d'un bonheur tout simple.

SKX (15/02/2012)