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        fnuronnies 
        load  
         
          
       
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    FNU 
      Ronnies 
      Saddle Up - LP 
      Load 2012  
      Load records, 
        grand pourvoyeur de musique de l'étrange, apporte une nouvelle 
        pierre à cet édifice branlant, dont on ne comprend pas tout, 
        qu'on est même pas sûr d'apprécier mais attirant sans 
        cesse. FNU Ronnies, trio de Philadelphie, apparemment déménagé 
        à San Francisco depuis peu, a bouffé de l'illicite. Un nom, 
        qui prend son origine dans une sombre histoire de vélo dont Jim, 
        guitariste et chanteur, a été victime, méchamment 
        percuté par un coursier dont l'identité commençait 
        par Fnu Ran, qu'ils ont modifié par FNU Ronnies. Enfin ça, 
        c'est si j'ai bien tout suivi l'affaire.  
        Ce qui restera encore la chose la plus compréhensible sur ce premier 
        album après une poignée de singles et cassettes déprimantes. 
        FNU Ronnies, c'est quoi ? Les Cramps dans un bain de Chrome et d'Helios 
        Creed. Une voix d'alien sur un tapis de clous dont la guitare est la visseuse 
        lubrique. Des compositions au format punk et une section rythmique assez 
        carrée avec un chanteur sous psychotropes, des pics de perturbations 
        électroniques pas de première main. Un garage-rock nourrit 
        au psychédélisme sixties le plus weirdos et les élucubrations 
        d'un Butthole Surfers. Clockcleaner dans un parc d'enfants faisant du 
        surf sur des chiens morts. Western burlesque, Ennio Morricone dans un 
        champ d'acide sur Ant People. Oui, un peu tout ça mais bizarrement, 
        huit titres étonnement tranchants sous le fiel, filant droit malgré 
        tout le cirque, viscéralement rock sous des airs à exploser 
        dans tous les coins, avec un bout de piano qui pend. On jurerait même 
        entendre du cuivre. Un album galeux, décapant, donnant envie de 
        se pendre avec son hula hoop et perçant les oreilles d'une guitare 
        brûlante. C'est bon l'étrange. 
      SKX (07/02/2012) 
         
          
         
          
         
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