One of these days... Mr. Opportunity gonna be knocking on my door. Pas pu m'empêcher de penser à Cop Shoot Cop et l'énumération de tout ce qu'ils auraient aimé faire dans leur chienne de vie dans une chanson qui, bizarrement, s'est intitulé Any Daw Now.
One of these days, j'opterais pour un nom de groupe ridiculeusement long. One of these days, j'aurais la bonne idée de le raccourcir à Never on TV. One of these days, je n'aurais pas la tête de l'emploi pour passer à la TV mais parfaite pour jouer dans un groupe de punk-rock. Des têtes vues et revues au sein de Gameness, Seanews, Vanilla, Brume Retina, famille bâtarde qui ont fait les beaux jours de la scène emo-hardcore française, ce qui donne une bonne idée de la tournure musicale de ce premier album.
One of these days, je rendrais hommage à Fugazi. Mais cantonner Never on TV sous le St patronage de la troupe de Ian MacKaye serait aller vite en besogne. Certes, les plans chauffés à blanc bouillonnent régulièrement mais c'est surtout l'aspect mélodique de cet album qui frappe. Si vous voulez un album qui bourrine dans tous les sens avec des cris de gorets épileptiques, passez de suite votre chemin. Les deux guitaristes payent de leur personne pour accoucher de mélodies accrocheuses. Le chant est lui aussi harmonieux, seulement secondé parfois par ces collègues qui n'hésitent pas à cracher leurs poumons, appuyant le propos pour une intensité accrue. Des morceaux comme Kebab song ou The Game, c'est plus du coté de Robokop Kraus qu'il faut aller chercher, un Robocop punk, entraînant, dansant et qui laisse vibrer ces sensibilités au grand jour. Avec des relents new-waveux. Pas certain que ce soit volontaire mais ça vous donne un mélange aussi surprenant que séduisant. Never on TV alignent des titres aguicheurs, de la mélancolie qui ne s'épanche jamais dans le pathos, des envolées passionnées qui ne manquent pas de nerf, de la densité au centimètre carré et une belle sortie avec le morceau final Black List. Never on TV se lâche, crève l'écran avec à l'intérieur du livret, des paroles qui se finissent par I'm consumed by rage et en tout petit Mamie Nova suce des bites en enfer !!! L'art du contre-pied de la part d'un groupe qui n'est pas sur le terrain où on les attendait forcément. One of these days, je ferais ce que je veux. Et je le ferais plutôt bien.

SKX (17/01/2011)