Sorti cet été, en même temps que le single Love Attack/Meating sur Night School records, les Ecossais de Divorce maintiennent la barre élevée sur ce Wet Bandit/Dildine, première référence de Gravy, jeune label de Norwich. Pochette flashy années 80 pour musique détonante bien de maintenant. Leur noise, c'est pas au spray qu'ils vous le tartinent mais au karcher. Sur Wet Bandit, la rythmique est au vitriol mais garde un je ne sais quoi de faussement groove et fun (l'utilisation de cowbell sans doute), la guitare sape comme un ferrailleur, découpe, broie, cisèle au plus précis avec moult gerbes d'étincelles, nihilistement belle pendant que la douce mélopée du chant féminin le lui rend bien. Sur Dildine, c'est la batterie qui fait des étincelles avec un sens du rebond étonnant. En fait, tout impressionne chez Divorce. Que ce soit la batterie, les lignes de basses bluffantes pour un méchant groove qui bastonne, le son de scie circulaire de la guitare ou le chant féminin qui ne tourne jamais à l'hystérie, tout est magnifiquement mordant, belliqueux mais avec une impression de fluidité rendant tout ce bordel scotchant.
Encore un sans faute. Espérons que Divorce ne se sépare pas de sitôt.

SKX (10/10/2011)