detectiveinstinct
sickroom



Detective Instinct
present G.W. Sok #3 7''
Sickroom 2010

C'est arrivé le 24 décembre. Non pas au pied du sapin mais par La Poste (on est jamais aussi bien servi que par soi-même), directement en provenance de l'entrepôt The Ex, chargé du service de vente des produits où on trouve un The Ex dedans et tout ce qui gravite ou a gravité autour. Un ex-The Ex, le comble. L'ex-chanteur de The Ex, G.W. Sok (j'ai toujours du mal à me faire à cette idée bien que le nouveau fasse l'affaire) continue donc son petit bonhomme de chemin - il ya de la vie après The Ex - bien que ce projet, Detective Instinct, ne soit pas son bébé mais celui d'un certain Oli Heffernan.
Un sujet de sa gracieuse majesté, qui a œuvré dans de nombreux groupes plus ou moins obscurs et qui par désoeuvrement et par une longue soirée d'hiver, a décidé de batifoler avec sa propre musique. De fil en aiguille, l'idée lui est venu de demander à des gens qu'il admirait de collaborer et c'est comme ça que notre jeune retraité de The Ex est arrivé sur ce single, troisième du nom d'une série entamée avec The Champagne (le gus derrière Country Teasers), Mike Watt (qu'on ne présente plus, n'est ce pas ?) et Jimmy McGee (qui n'est pas le chanteur des Bee Gees mais celui de Bobby McGees). D'abord gratuitement téléchargeable sur son myspace (les liens sont morts, fallait être plus rapide), le label de Chicago Sickroom records a repris les choses en main et vient de sortir ces quatre collaborations sous la forme de quatre singles.
Belle pochette cartonnée et luxueuse, ce #3 a hérité d'une girafe. Ce qui n'empêche pas de commencer par la face poisson. Et de tordre le cou à l'idée que le GW Sok est bon pour l'hospice. Il n'a rien perdu de sa hargne, de sa façon de scander les mots qui vous percutent comme au premier jour, celui où il graphitait le mot The Ex sur les murs d'Amsterdam. Ca nous rajeunit de trente ans ! Et la musique de ce 2-2-3 Fridges n'est pas un faire-valoir. Piano à deux doigts percuté avec la même conviction, batterie intervenant à intervalle régulier pour appuyer le propos, le marteler et proposer un morceau à l'adrénaline sur une ligne de crête sans haut ni creux mais toujours sous tension. De l'autre coté de la face, Rid explore l'abstrait, le piano coule, des cliquetis/cloches/percussions bruissent dans le fond, même la voix de Sok s'apaise mais l'intérêt demeure. Ces deux là seraient bien inspirés de continuer cette collaboration.

(04/01/2011)