brainwash

Brain Wash
s/t CD
Self-released 2011

Direction Besançon et direction le hardcore écrasant de Tragedy et Aside From A Day, autre groupe de Besançon. On a donc là de la densité au centimètre carré, du lourd qui vous rentre la nuque bien entre les épaules, tout en vous secouant consciencieusement la tête d'arrière en avant. Je dois dire que ce n'est pas mon pain quotidien et même de la semaine, que ça ne débite plus grand-chose de neuf dans le style depuis une décennie mais ce qui empêche Brain Wash de s'embourber plus profond, c'est une conviction irréprochable.
Six titres en auto-production totale atteignant presque la demi-heure de bétonnage, à l'épaisseur impénétrable, ne connaissant qu'une seule vitesse, celle qui vous envoie droit contre le mur et des coups de basse monstrueux au cas où ils vous resteraient encore un petit souffle de vie. C'est noir et désespéré avec à l'intérieur du beau digipack sérigraphié, des paroles clichés sur le mal-être que j'aurais mieux fait de ne pas lire, en se contentant d'entendre les aboiements systématiques qui sont là aussi, un autre maladie du genre. Heureusement, la musique se porte bien par elle-même, le chant sait se faire discret, voir remplacé par des samples.
Brain Wash arrive également à amener quelques contrastes dans sa violence, des ralentissements salvateurs, des éclaircissements sur des passages mélodiques, des arpèges clinquants et un morceau incongru, le IV, court instrumental au jeu de guitares douteux. Pour le reste, ça frappe fort, précis, ça enchaine les breaks sans coup férir, les accélérations assèchent le bitume. Ca manque aussi cruellement de surprise, de prise de risque et d'accidents naturels mais pour un premier essai, Brain Wash étale une carte de visite qui ne demande qu'à s'étoffer.

SKX (02/12/2011)