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Red
X Red M Distorted Pony, chevaleresque groupe noise-rock des 90's, a beau avoir été réactivé par la cellule nostalgie en force qui sévit actuellement sur les groupes de rock, toutes tendances confondues, ça n'empêche pas David Uskovich de continuer à créer d'autres projets. Le dernier en date, après Sweet Pea et SwitcHhitter, se nomme Red X Red M. Yuri Campbell, son fidèle bassiste l'a suivi et en rajoutant Adam Hatley à la batterie, vous avez et de loin, son groupe le plus excitant depuis le poney distordu. C'est musicalement un prolongement de la musique de SwitcHhitter mais alors que ça manquait d'ampleur et de conviction, Red X Red M joue le couteau entre les dents en faisant preuve d'une inspiration qui fait les grands disques. Rythmique sèche et tendue, riff perçant. La caisse claire claque, l'arpège cisaille. Pantin désarticulé dansant sur des structures sinueuses, Red X Red M puise sa force dans le meilleur du post-punk (Wire et Gang of Four) en l'adaptant à son héritage noise-rock, lorgnant du coté de Chicago (Rapeman, Jesus Lizard en tête) avec presque une pointe de Dazzling Kilmen sur la fin de Boss of all bosses. Quelquechose de décharné, une sécheresse qui s'embrase plus d'une fois, de la force de persuasion avec cette batterie à la frappe simple et juste donnant de la clarté à l'ensemble qu'un son aigu de guitare acérée lui rend bien. Huit titres homogènes et très accrocheurs, maniant à la perfection la tension en ébullition et les explosions millimétrées, sans oublier un partage des voix entre Uskovitch et Campbell judicieux, pour un surplus de chaleur humaine. Disque aliénant dont les écoutes répétées vous font plonger dans un bain plein d'acide et de bonheur. SKX (02/10/2010)
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