Pfisters
Narcicity - LP
Fan Death 2010

Fan Death est un label de Baltimore qui monte mais sur ce coup ci, je ne vais pas les suivre. Nouvelle signature, Pfisters, avec un ancien New Flesh et trois doigts dans la bouche, joue la carte d'un rock'n'roll noisy et crapoteux. L'enregistrement semble avoir été fini à la bière, c'est-à-dire live, le naturel au galop. Mais ce n'est pas spécialement ça qui est gênant. N'importe quel chef d'œuvre, même avec un son merdique, se reconnaît sous la saleté. Le problème, l'unique problème, ce sont les compos tout simplement anecdotiques. Manque cruellement de relief et je ne parle encore pas du son. C'est bien de vouloir jouer la spontanéité, la prise directe mais la chance ne sourit pas toujours et le boulot, un minimum, ya que ça de vrai, bande de sales punks. Euh, je disais quoi là ? Que ça manque cruellement d'inspiration, l'impression d'écouter le même morceau en continu et comme à la base c'est pas folichon et laborieux, on se retrouve avec onze titres sans saveur, une répétition dans leur local dont ils ont eu la mauvaise idée d'en vouloir faire un disque alors qu'un seul, voir deux morceaux étaient exploitables. Pire, un rock'n'roll vieillot qui joue au jeune en essayant de passer à l'énergie tout en se cachant derrière une esthétique trash, rempli d'une guitare qui n'a rien à dire mais qui le dit quand même et beaucoup, sans tranchant et avec des simili soli qui donne envie de lui faire bouffer ces cordes (c'est le mec de New Flesh qui aurait mieux fait de rester à la basse dans son ancien groupe), d'une batterie frappant continuellement à l'identique, sans groove, et un chanteur gueulant par habitude et sans grande conviction. C'est peu dire que je me suis réellement fait chier à l'écoute de ce premier album des Pfisters.

SKX (07/07/2010)