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   | Mesmerico Magnete 
      - CD
 Whosbrain 2009
 Choisis ton 
        camp, camarade ! C'est ce qu'on à envie de crier à ces partisans 
        napolitains. Un duo d'italiens se prenant tour à tour pour des 
        Allemands cuisinant du rock choucroute, des clowns américains piétinant 
        l'air de jeu de Fantomas, avec un gros nez rouge en forme de Melvins, 
        une veulerie progressive dont les Anglais de Guapo raffole et du math-rock 
        international. Vous rajoutez une bonne dizaine d'autres épices 
        et vous obtenez un plat indigeste sans aucun fil conducteur. Ce n'est 
        pas le fait d'avoir peur d'être semé en route, c'est juste 
        que, malgré toute leur ardeur pour jouer au con et faire péter 
        le score de celui qui est le plus taré, on se retrouve avec un 
        magma (n'y voyez aucune allusion) de morceaux pouvant séduire cinquante 
        secondes (au hasard, la fin de We Live in the Paradise) et agacer 
        pendant cinq minutes (au hasard, tout le début de We Live in 
        the Paradise). Quand le duo décide de magnifier leurs outils 
        d'origine (batterie + guitare) et de rocker, on suit sans trop de problème 
        (Silos, Rasoterra + quelques passages éparpillés). 
        Quand ils décident de jouer sur les ambiances menaçantes, 
        d'instaurer des climats traversés d'électronique, bardées 
        d'effets brumeux et de synthés planants, on demande pitié 
        (comme les six minutes liturgiques et rédhibitoires de Lagher 
        plantées en plein milieu du disque). Quand ils font tout ça 
        au sein d'un même morceau, on ne sait à quel saint se vouer 
        et on fini par démissionner. Tout le dilemme d'un disque tour à 
        tour tête à claque ou engageant, rempli de longueurs monotones 
        ou percutant. L'équilibre ne semble jamais trouver, les différentes 
        parties assemblées sans liant, l'effort de diversité finissant 
        par être vain. L'arrivée de Massimo Pupillo (bassiste de 
        Zu) sur le dernier titre The Sleeping Mountain ne change rien à 
        la donne. Le genre d'album fourre-tout dont le plaisir n'est partagé 
        que par leurs géniteurs et jamais n'est communicatif. SKX (15/03/2010)
 
  
 
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