Death Sentence : Panda !/The Dreams
Split 10''
Bibimbap 2008

A la lettre D, je veux deux groupes bien barrés. La clarinette, la flûte et les clochettes pour les américains de San Francisco de Death Sentence : Panda ! Le groove de la banquise, le duo improbable synthé vintage + guitare et boite à rythme rachitique pour les Messins de The Dreams. Un moment que j'avais lâché l'affaire pour le panda. Depuis le Puppy Kitty. Les Insects Awaken, l'album premier était bien passé par là, en 2008, la même année que ce split, mais que passer n'avait fait. Une sucette au réglisse, avide dessus mais très vite l'agacement, rigolo deux secondes mais sonnant creux au bout du compte. Sur ce split, Insect Awaken, le morceau sans le S, sur la version CD de l'album mais comme le digital ne passera pas, ça fait comme un inédit au goût de… sucette au réglisse. Ca tourne en bouche mais ça ne gicle pas. La demoiselle aux yeux bridés est bien gentille avec son flûtiau et son chant à petite culotte. Deerhoof est bien aimé dans la contrée mais ça ne suffit pas. Quoique sur la foi d'un seul morceau, leur trip Colchique dans les prés à la recherche du champignon magique, traversé par une flûte euh… comment dire… traversière, garde un air frais en bouche.
The Dreams ne fera rêver personne. Quand tu te commets avec la Grande Triple Alliance Internationale de l'Est, c'est pour en baver. Death Sentence Panda leur a filer leur flûte sur le premier morceau Sud Sud Est Sud avant de vite le laisser tomber sur le bas coté et partir dans leur trip à eux, beaucoup moins glamour. Les années 80, la new-wave de losers, la disco de corbeaux, le bricolage maison, cheap et sans façon, le minimalisme maladif avec des mélodies à trois balles qui ont le don de vous aggriper le peu de neurones qu'ils vous restent. La boite à rythme ressemble souvent à des percussions bien réelles, tribalisme de fin de siècle, flûte récupérée sur le dernier titre Milk By Myself, morceaux traînants faisant sentir le souffle passé des usines à charbon. Leur usine à eux est plutôt à gaz, bidouilleurs dilettantes pas encore de génie mais quatre titres au goût délicieusement amer.

SKX (26/03/2010)