Neptune
Improv - LP
Golden Lab 2007
Paris Green - CDEP
Self-released 2007

Neptune maintient un rythme de dingue. Encore deux nouveaux enregistrements en plus du split avec les lyonnais de One Second Riot pour l'année 2007. Oui je sais, on est passé en 2008 mais comme je vous disais, le rythme est guedin. Improv est un beau vinyl qui sent le jasmin et les abeilles butinantes. Le printemps n'est pas loin mais une fois à l'intérieur, l'hiver a vite fait de se rappeler à votre bon souvenir. Improv est un album… euh comment dire, d'improvisations. Et ya pas à chier, l'improvisation, ça ne s'improvise pas comme ça !! Neptune nous sert sa face branle neurones avec deux morceaux de 10 et 16 minutes encadrant trois autres titres heureusement plus courts. Mais à chaque fois, il est question d'oscillateur lancé dans la course à l'ennui, de fréquences d'une armada de synthés bricolés at home, de telegraph noise box dont on ne pige pas les signaux, de hearing tester and microphone et autres instruments à la musicalité prouvée. De temps à autres, les New-Yorkais se rappellent qu'ils se servent habituellement d'un truc qui ressemble à une batterie pour nous balancer quelques coups dans la tronche, nous sortant de la torpeur, mais sinon leurs expérimentations feraient passer n'importe quel bricoleur du dimanche pour un pro du marteau. Seul la collaboration avec Jessica Rylan sur le morceau #23 sauve le zéro pointé. Quand Neptune allie sa science du rock avec sa quincaillerie de Mac Gyver, ça donne du nerf à sa démarche.
Paris Green est un maxi dont le titre principal qui porte le même nom est issu de Gong lake, le prochain album de Neptune sur le très coté label Table of Elements. Ca en jette sur une carte de visite et ça les changera de la pléthore de cdrs self-released à 50 exemplaires. Maxi à l'intérêt limité. Excepté ce morceau inédit mais qu'on retrouvera de toute façon sur l'album, Neptune nous colle deux morceaux de leur split avec One Second Riot (Tell my people to go home, part I et II) et deux vomis électroniques sur la banquette digne de Improv dont je ne suis décidément pas fan ! Reste ce Paris Green où on retrouve tout le Neptune qu'on adore. La face rock prédominante avec un rythmique toute en rafale et répétitive, un riff de guitare aliénant et des stridences au service de la compo. Si tout l'album est de cet acabit, Neptune fera oublier sans problème ces errements.

SKX (11/02/2008)