Volt
Rorhat - CD
Exile On Mainstream 2006

Je n'arrive pas à lire une chronique de Volt sans qu'on y fasse une comparaison appuyée à Jesus Lizard. Celle-ci n'y échappera pas mais c'est pour dire tout le contraire. Jesus va se retourner dans sa tombe. Chez Volt, rien de la grâce d'un Duane Denison. Les grognements et les variations que tente d'apporter Andre Dietrich au chant, par ailleurs aussi guitariste, ne possèdent pas la bile maniaque d'un David Yow. Et si la section rythmique essaye bien de poser une assise carrée et efficace, c'est sans la souplesse et l'inventivité de la paire rêvée de Chicago. Volt, c'est Allemand et c'est plus lourd (ceci n'ayant aucun rapport). C'est comme du Melvins en accéléré. Un char d'assaut lancé à pleins poumons. Des structures répétitives qui avancent et provoquent des dégâts façon boule de neige. Sur certains morceaux, ça marche très bien. Sur la longueur, ça peut devenir ennuyeux. On en revient toujours au même plan. L'effet de surprise passe assez vite sans oublier du remplissage à la fin et les douze dernières minutes d'un Volt qui nous achève dans le mauvais sens du terme. Mais on aura quand même quelques bonnes baffes bien grasses au passage. Le format maxi de leur précédent maxi Romeo OK leur seyait finalement mieux au teint. Condensé la force de frappe tout en variant les effets, aussi minimes qu'ils soient. Volt ne fait pas encore péter les plombs mais le courant passe quand même.

SKX (17/05/2007)