Membrane
A Story of Blood and Violence - CD
Basement Apes industries 2007

La membrane est solide. Le trio de Vesoul a voulu voir et il a vu. Il a appris, il a payé et maintenant il est assez grand pour voler de ses propres ailes. Le socle noise-rock est désormais posé, les fondations sont à toute épreuve. La reprise d'Unsane (Sick) en fin de piste, ultime morceau en guise de clin d'œil aux aînés sur un deuxième album qui suinte cette même rage insidieuse mais à leur manière, définitivement. Le gros changement vient surtout de la production. Exit Serge Morattel. Bonjour Nicolas Dick. Le chanteur-guitariste de Kill The Thrill est de plus en plus sollicité pour passer de l'autre coté de la barrière et ça lui réussit bien. Il n'a pas son pareil pour donner de la légèreté à un groupe fait pour le combat, donner de l'ampleur à une musique faite pour vous bétonner au sol, rendre chaleureux le propos le plus sombre. Les sept nouveaux morceaux (+ la reprise donc) font corps. L'univers de Membrane reste homogène, cette boule noire qui se débat dans sa propre folie, c'est autant un compliment qu'un reproche. Ce ou ces quelques morceaux qui ouvriraient la porte vers quequechose d'autres de surprenant, se démarquer toujours et encore, sortir des schémas tout en gardant l'esprit, varier l'approche de compos qui tirent toutes dans le même sens. Mais après tout c'est une histoire de sang et de violence alors ça se débat entre ces quatre mêmes putain de murs, une histoire virile qui crache cette frustration connue. L'enregistrement a su donner ce surplus de plénitude tout en décelant les fissures dans la masse grondante. Membrane perpétue de belle façon le canal historique avec tabassage en règle et un peu de sentiments au milieu.

SKX (26/04/2007)