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        Holy KissShot Love on a Black Line - CD
 Release The Bats 2007
 There 
        She Goes Again. C'est Matty Rue Morgue (ça se la pète 
        comme nom mais si c'est vraiment le sien, ça en jette) qui le dit, 
        le chanteur-guitariste de ce quatuor américain, entamant l'album 
        d'un air désabusé. Un disque qui raconte l'histoire d'une 
        fille qui quitte son mec pour un autre ou pour une femme ou je sais pas 
        quoi, j'ai pas tout compris. Le mec largué veut devenir l'ombre 
        de sa main, l'ombre de son chien alors forcément, le blues s'invite 
        au cortège. C'est le seul remède qui sied à la situation. 
        Un blues teinté de goth. Noir de chez noir. Celui d'un Bellmer 
        Dolls, Phantom Limbs et d'une poignée de cadavres ambulants qui 
        marient pour le pire le désespoir du blues et l'attitude punk en 
        costard-cravate dépareillé. Un blues chaotique mais pas 
        autant que Birthday Party car si Nick Cave rôde régulièrement 
        dans les parages, ce groupe de San Francisco chante son mal de manière 
        plus coulé. La faute sans doute a cette guitare slide dont le chanteur 
        use et abuse, sa façon d'attaquer les cordes étant de plus 
        pratiquement toujours la même. Dans son malheur, The Holy Kiss semble 
        y aller le cur léger. Résigné et sûr 
        de son sort, autant avancer d'un pas alerte. Même dans ses moments 
        proches de la ballade, la rythmique ne se laisse pas approcher facilement 
        tout comme le jeu tout en arpège de la guitariste Alli Pheteplace. 
        Il faut une reprise d'un morceau de Eric Satie et que Nick Ott troque 
        sa batterie contre un piano le temps de Mr. Bones ou une sortie de disque 
        par un ténébreux Hand in hand pour que la mélancolie 
        vous mette vraiment la tête sous l'eau. The Holy Kiss a la tristesse 
        vindicative. Le blues violent dans les entournures. La pochette tout en 
        roses rouges épineuses. Le son n'a rien de léché. 
        Ca brouillonne de notes et le batteur virevolte au-dessus de son élément. 
        Rock titubant. La fille peut bien se casser. Il manque de titres qui sortent 
        du lot mais ce premier album (après toute une série de maxis, 
        dont le recommandable double 7'' Rising) se tient bien. Si vous 
        comptiez boire seul, ce disque fera un excellent compagnon de boisson. Hungry Eye 
        records vient de sortir également dans la foulée un CD compilant 
        tout leurs enregistrements précédents cet album. SKX (21/07/2007)
 
    
 
   
 
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