Noxagt
s/t - CD
Load 2006

Noxagt les norvégiens, trio pour troisième album. Perd son violoncelle en retour. Récupère des cordes toujours, celles d'une guitare appartenant à Anders Hana de Ultralyd, autre formation de rock bruyant avant-gardiste où joue également Kjetil D Brandsdal, le bassiste de Noxagt. On reste entre potes. Mais on ne se fait pas de cadeau. Le guitariste n'en a cure des onces de mélodies que le violoncelle apportait. Pas son trip. Du coup, la musique déjà robuste et profondément rythmique de Noxagt devient encore plus revêche. Un puits insondable, le vertige des profondeurs. Une guitare tout en larsen, en triturage de cordes, en riffs rugueux et malsains. Et si elle donne le LA de certains morceaux, accompagnant la basse dans ses démantibulations, elle donne une dimension encore plus inquiétante à ce titan tout noir Noxagt. La machine à broyer Noxagt continue d'avancer. Jusqu'à vous achever d'un long jet de onze minutes clôturant ce voyage hostile. The Impious one, les entrailles du bruit disséqués à la vue de tout le monde, sans chercher oh grand jamais à plaire, la rythmique continuant à tourner en boucle comme si de rien n'était pendant que la guitare achève le sale travail dans l'ombre. Rien ne dit qu'avec un telle musique, la dame de la pochette soit disposée à enlever sa petite culotte mais Noxagt a de quoi séduire un public disparate, autant attiré par le brillant du metal que par l'exigence des musiques extrêmes, d'un rock-noise tout distordu ou tout simplement une horde de sauvages sans étiquette qui aiment se perdre sans rien comprendre. En attendant, la culotte vous va à ravir Madame et Noxagt signe une nouvelle œuvre affriolante à faire péter l'élastique.

SKX (15/08/2006)