Swarm Of The Lotus
The Sirens Of Silence - CD
Abacus 2005

Feu sifflant. Endure. Swarm Of The Lotus se charge de toutes les fautes. Terrible instant où le groupe de Baltimore décide de faire encore pire. Ce n'est pas toujours forcément moi qui parle. Trier dans les matériaux le sain du pourri. Besogne d'élimination. Encore plus. Plus de tout. Ordonnance fastueuse. D'une viscérale noirceur d'un When White Becomes Black, SOTL décide d'attaquer la face noire, d'élargir la fosse commune pour y déverser leurs contaminations. Toujours édifier. Plus de violence, de bouillonnement, d'énergie créatrice, accroître le champ de vision. Le metal, ils y arrivent, mais bien plus que cela. Ils sont plusieurs dans leur tête. Une œuvre dense à laquelle il faut une attention masochiste. De la bête primaire du premier album accouche une bête encore plus dangereuse car imprévisible, offrant de multiples visages derrière une cohérence jamais prise en défaut. C'est apocalyptique tout en ménageant ses effets, inventif, création d'un territoire personnel à partir de plein de bouts d'extrémités (pêle-mêle : Converge, Unsane, Playing Enemy, Dazzling Killmen, Neurosis). Swarm Of The Lotus a su engendrer un disque contrasté de rythmes, de chants, de riffs changeants, mû par une force intérieure rendant fluide toutes ces interactions, un labyrinthe moite et menaçant qui vous mène comme bon lui semble, vulgaire bestiole que vous êtes, bonne à prendre des baignes sans rechigner. Ce disque s'impose par le seul poids de son mystère. 50 minutes terribles.

SKX (22/10/2005)